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Figure satanique, compagnon de la Pucelle d'Orléans, serial-killer, « premier Vendéen », Gilles de Rais (1405-1440) a fait, par son ambivalence, le délice de nombreuses générations de conteurs et de biographes. Mais les livres qui lui ont été consacrés jusqu'ici n'ont pas réussi à épuiser cette matière féconde où le bien répond au mal et où le héros appelle le meurtrier. Gilles est un
personnage à la mesure de cette époque brutale et chaotique où l'angélisme côtoie intimement la barbarie. Fondée sur une documentation largement inédite, cette biographie raconte les multiples vies du seigneur de Rais. Elle rend enfin justice à la place qui fut la sienne dans la noblesse française du
temps, reconstitue en détail sa brillante carrière militaire au service de son roi Charles VII, son combat incessant contre les Anglais, son rôle décisif aux côtés de Jeanne d'Arc, de La Hire et de Dunois dans la levée du siège d'Orléans en 1429, son élévation à la dignité de maréchal de France
à l'âge de seulement 24 ans. Voilà pour l'avers de le médaille. Côté revers, le saint se fait ogre. Ruiné par ses dépenses somptuaires et militaires, le maréchal de Rais se retire en 1432 sur ses terres de Bretagne, d'Anjou et du Poitou. Il y succombe à ses démons, enlève, torture, viole et assassine des enfants. Gilles de Rais devient le premier tueur en série identifié comme tel en France. Mais dans le même temps, cette plongée dans l'abîme se double d'un mécénat éclairé de musique, de théâtre, et de grandes messes à la mémoire de
Jeanne d'Arc. Ruiné par ses extravagances, le baron de Rais s'adonne enfin à l'alchimie et pour trouver la pierre philosophale et sacrifie des humains lors de cérémonies sataniques. Arrêté, jugé par l'Église lors d'un retentissant procès, Gilles de Rais est exécuté à Nantes en 1440 et entre dans la légende. Une légende tronquée puisque s'opère rapidement un glissement. On l'identifie alors à Barbe Bleu, tueur de femmes et non d'enfants, la mémoire collective refusant aux enfants toute dimension sexuelle pour la plaquer sur les femmes. Ce mythe sera revisité et immortalisé deux siècles plus tard par Charles Perrault.
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