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Génocide en Irak ; la campagne d'Anfal contre les Kurdes

Couverture du livre « Génocide en Irak ; la campagne d'Anfal contre les Kurdes » de Pierre Vidal-Naquet aux éditions Karthala
  • Date de parution :
  • Editeur : Karthala
  • EAN : 9782845863453
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 408
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Pourquoi ai-je accepté de présenter au public ce livre terrifiant, qui jette une lumière crue sur le massacre subi par les Kurdes entre mars et septembre 1988 ? D'abord, bien entendu, parce qu'il s'agit d'un livre d'histoire, fondé sur des sources irrécusables, quatorze tonnes de documents... Voir plus

Pourquoi ai-je accepté de présenter au public ce livre terrifiant, qui jette une lumière crue sur le massacre subi par les Kurdes entre mars et septembre 1988 ? D'abord, bien entendu, parce qu'il s'agit d'un livre d'histoire, fondé sur des sources irrécusables, quatorze tonnes de documents émanant de la bureaucratie irakienne, des documents qui ne sont pas codés comme les documents nazis, ou qui le sont très rarement.
A ces documents qu'il fallait classer, traduire, interpréter, s'ajoute l'enquête sur le terrain menée par les hommes et les femmes de Human Rights Watch, organisation humanitaire américaine, qui veille à l'application des droits élémentaires, un peu partout sur la planète. Les documents étudiés par la section du Moyen-Orient de Human Rights Watch permettent de faire l'histoire de ce qui s'est passé dans le Kurdistan irakien de mars à septembre 1988 : arrosage de villes et de villages au gaz, massacre des hommes, des femmes et des enfants, établissement de camps de concentration, de prisons parfois meurtrières, fusillades en masse, tortures diverses.
Ils permettent, grâce aux enquêtes qui les accompagnent, non, bien évidemment, de faire parler les morts, mais de reconstituer nombre d'histoires individuelles, celles de femmes et d'hommes qui ont échappé aux assassins. Si cette étude ne laisse aucun doute sur la volonté de tuer, elle permet de voir que, même au sein de la bureaucratie, de l'armée et de la police irakiennes, il y eut des hommes qui surent se comporter avec humanité.
Il ne s'agit pas de condamner un peuple, mais d'analyser une pratique qui fut, je le dirai aussi nettement que possible, monstrueuse. Et pourtant personne n'a enlevé Saddam Hussein pour le traduire devant la Cour de justice internationale de La Haye.

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