"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au travers de ses textes, Isabelle N prône le respect de la vie quelle que soit notre espèce d'appartenance. C'est un plaidoyer autant qu'une louange, une célébration de l'innocence et de la grâce.
Il n'y a plus un jour où je ne songe aux loups, aux renards, aux chiens qui gémissent dans leur geôle, aux vaches sacrées d'Auvergne et d'ailleurs, aux enfants victimes de la folie humaine, aux arbres, à tous les innocents...
Il ne se passe plus un jour, ni même une nuit, sans que, face au spectacle du monde, je ne sois submergée dans une même seconde, par des flots de joie et d'immenses chagrins.
?La totale innocence des animaux non humains est le plus beau trésor qu'ils nous donnent à voir, à sentir, c'est aussi ce qui les rend fragiles comme le sont les enfants face à la raison et à la déraison humaine.
Les retrouver dans la réalité ordinaire et les mondes invisibles m'aide à vivre. Il me semble qu'à leur contact, je grandis intérieurement. Ils invitent mon esprit à plus de patience et de grâce...
Les aimer me ramène à un temps d'amour sans failles, qui ne connaîtra jamais la trahison, un amour sans limites...
Les plantes, les arbres, eux, me fascinent par leur extrême sensibilité qui au contraire de les affaiblir est la raison même de leur colossale puissance.
Voyageurs immobiles, pour survivre, ils doivent connaître par coeur leur environnement. Leur état de réceptivité est sans commune mesure...
Ils sont capables de pousser sur les roches, de soulever des blocs de béton, de renaître là où on ne les attendait plus.
Ils me donnent de l'espoir.
?J'ai l'audace de croire que la poésie peut tout, comme effacer nos contours, l'espace d'un instant.
Que les mots pénètrent nos êtres au plus profond pour faire fondre nos coeurs. Qu'ils coulent comme une mère rivière enlaçant tous ses petits amours.
Que les frontières entre nous s'épuisent à coup de spectacles grandioses ou de petites merveilles, de mots poétiques, de prophéties du jour...
À chaque aube nouvelle, que je n'oublie plus jamais et vous non plus, que nous portons chacun l'univers dans nos cellules, que nous ne faisons qu'un avec la terre, le soleil, le vent, les arbres, tous les peuples, toutes les espèces, dans ce monde et les autres...
?Si je peux injecter des bonnes doses de sensibilité à ceux qui en manquent, alors je me sentirai plus tranquille.
De cette substance-là, on ne risque pas l'overdose et il est urgent d'ouvrir des centres d'injection partout sur la terre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !