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Nous pensons tous connaître les grandes lignes de la geste de Jeanne d'Arc. Nous ignorons bien souvent qu'au début cellesci étaient au nombre de quinze petites Jehanne, rassemblées en secret sur ordre de la grande Yolande d'Aragon afin d'être formées, dans le but de révéler une prophétesse : au programme, entraînement à la décollation de Bourguignons, techniques pour éviter le bûcher, méthode Guillemette Latubée et cours sur les Vies parallèles des Femmes Illustres.
Car à l'aube du XVe siècle, l'Histoire du Royaume de France n'a plus aucun sens : Armagnacs, Bourguignons et Englishes se disputent le trône, chaque camp se considérant légitime. Celle qui se montrera la guérillère la plus forte et la plus vaillante devra libérer Orléans et sacrer Roi le Dauphin (du moins, voici le prétexte de cette quête exceptionnelle). C'est Jehanne la Douzième qui s'impose nettement. Or son profil n'a rien à voir avec ce que Yolande d'Aragon imaginait...
Porté par une langue vive aussi tranchante que le fil d'une épée, ce roman fougueux, original et drôle interroge la manière dont sont construits les grands récits et personnages historiques. Avec une grande inventivité, l'auteur mêle les registres de langues et les genres littéraires pour révéler la véritable épopée de grandes guérillères.
Tu as besoin de mettre un peu de folie dans ta vie ? Je te conseille
Historiens et linguistes pointilleux, passez votre chemin.
YOlande d'Aragon recrute et forme une escouade de Jehanne pour accomplir une vision "divine" et bouter, comme il se doit, les anglais hors de France.
La langue est délicieusement délirante, tout comme les péripéties et les personnages.
J'ai bien accroché au départ et me suis un peu lassé à la longue dans le deuxième tiers. La dernière partie redonne un coup de fouet à un récit un peu enlisé.
Malheureusement, cela tourne franchement au "trash". Dommage.
Inégal donc, trop long et pas tout à fait maitrisé jusqu'au bout, mais à lire malgré tout pour faire l'expérience de cette langue hybride et débridée.
Guillaume Lebrun pour son premier roman partage avec les lecteurs un OLNI mêlant fantastique et historique en revisitant la vie de Jeanne D'Arc. Un récit intelligent avec une plume rendant une Jehanne culotté, exubérante vision de la légendaire Jeanne D'Arc.
Une réécriture audacieuse et osée, uchronique et drôle, l'auteur parsème ce récit avec des références de la pop culture, il aborde la place des femmes dans cette société patriarcale, il faut parfois maîtrisé le langage.
Une histoire captivante qui éveille la curiosité.
"J'exagère peut-être un peu, mais ce qu'il te faut d'ores entraver, c'est que nous autres, princesses, reines et saintes catins, le sens de l'aventure et le goût des contrées inconnues ne sont pas exactement ce qui nous définit le mieux. Tu as vu que j'étais tout de même plus avisée que la plupart. Ce n'est pas bien difficile : depuis toutes petites, on nous a expliqué qu'il fallait prier, se marier, pondre nombre children, sourire à s'en sécher les dents, éventuellement crever dans d'atroces douleurs gynécobstrétiques afin que nostre husband puisse se remarier avec sa nièce de douze ans. De tous temps, avons dû livrer bastailles, surmonter rumeurs absurdes et grandes humiliations pour acquérir une certaine indépendance et liberté de cervelle."
Le Royaume de France est en plein marasme alors que débute le XVème siècle et le trône est convoité par plusieurs prétendants. L’avenir s’annonce sombre et compliqué. C’est alors qu’une brillante idée germe dans l’esprit de Yolande d’Aragon : former une jeune guerrière qui sera chargée de faire monter Charles VII sur le trône. Pour cela, Yolande ouvre une école dans laquelle elle réunit une quinzaine de jeunes filles qui seront éduquées et formées. Très vite, l’une de ces petites Jehanne va se distinguer et c’est sur ses épaules que va bientôt reposer le destin de la France.
Guillaume Lebrun revisite la légende de Jeanne d’Arc dans ce livre d’une rare truculence. Il s’amuse follement avec la langue, mélangeant vieux français, mots d’anglais, expressions détournées et références diverses que le lecteur s’amusera à reconnaître.
C’est original et follement audacieux dans la relecture de l’histoire de Jeanne et dans la mise en scène des personnages. L’histoire est tour à tour contée par Yolande, auto-surnommée YO, et par Jeanne elle-même. Ou plus exactement Jehanne La Douzième puisque c’est celle-ci qui va prendre la tête de l’armée chargée d'amener Charles jusqu’au trône. Cette petite Jeanne, qui ne vient de nulle part, qui n’a aucune éducation, mais qui voue une passion sans borne à Yolande et qui possède une disposition innée pour le combat va se révéler une guerrière hors pair.
Si les premières pages sont déroutantes par le style, le lecteur se laisse très vite prendre au jeu. Ce portrait d’une Jeanne d’Arc féministe, lesbienne, combattante sort pour le moins des sentiers battus et donne un éclairage nouveau à cet épisode du Moyen-Âge.
Ce qui finalement est le plus perturbant est l’intrusion du fantastique dans le récit, avec l’ouverture d’une porte vers un autre monde et le descriptif de combats dans lesquels s’engagent des spectres. Le fil narratif devient alors difficile à suivre pour qui n’est pas adepte de ce style et l’intérêt s’émousse un peu.
Mention spéciale pour les pastiches très réussis des chansons de Céline Dion “Pour que tu m’aimes encore” et “Je sais pas” qui permettent à Jehanne d’exprimer son amour pour YO.
Appâtée par la librairie de ma ville, j’ai décidé de tenter l’expérience et ô joie, ma médiathèque préférée en avait fait l’acquisition et la présentait dans ses nouveautés !
Je me suis jetée dessus et je n’ai pas regretté.. pendant 200 pages.. après c’est une autre histoire !
Un vrai plaisir et de grand fous rires m’ont surprise à plusieurs occasions, ce vieux François mêlé à l’english, les fuckeries succédant aux icelui et icelle et mienne ajoutés aux dummeries de cette pourcelle !
Quelle inventivité et quelle vitalité dans ce vocabulaire neuf et vieillot à la fois, nous rappelant les cours de français du moyen age et la fabrication de l’anglais à partir du français ! Vraiment ,parfait !
Ajoutez à cela une bonne dose de me too et de wokisme à vous en faire péter la sousventrière, les mots de Gargantua et ceux d’un anglais châtié venant ajouter à vos sourires pincés, un bon rire gras!et puis soudain, il m’a échappé, ce roman dont je faisais la publicité autour de moi, je crois que la « fantasy » m’a perdue !
Autant, sans doute un reste de catéchisme et d’histoire de France racontée aux enfants m’a fait accepter les visions de Dame Yo et la pourcelle Jehanne, autant l’arrivée d’Abdul et des autres du même acabit m’a laissée en chemin… définitivement et j’en suis encore toute ésbaubie !
Et c’est grand dommage car les recherches de l’auteur ont en effet insisté sur l’existence et l’importance de Yolande d’Aragon, mère de Marie d’Anjou, future reine de France, épouse de Charles VII, le roi qui avec l’aide de Jeanne d’Arc a bouté les Anglois hors de France, sur la rivalité avec Ysabeau de Bavière, laissant en arrière plan leurs époux falots.
Ce fut tout de même une belle découverte et j’en garderai un merveilleux souvenir et un sourire persistant à l’image de Jehanne d’Arc n’était pas nommée la pucelle mais la pourcelle !! un clin d’oeil à la révision de notre histoire qu’il ne faut pas manquer !
Vous laisserez-vous « mythographier » et emporter par cette épopée bien peu catholique ? Vous connaissez Jeanne d’Arc ? Mais pas Jehanne la 12e, future guérillère de choc, dodue, saphique et un tantinet cannibale ! Vous connaissez Yolande d’Aragon ? Mais pas « Yo », autrice d’un petit Traité des femmes puissantes et affligée d’appartenir au « camp des big loosers ». C’est d’ailleurs ce qui la conduira à se dévouer corps et âme « au façonnement d’une jeune Guérillère » apte à « bouter sans faillir les Englishes et leurs sales faces pustuleuses hors du royaume » conformément à la « Grande Prophétie (qui) annonce que le royaume sera sauvé par une bielle et vaillante et vierge Guérillère ». Pour cela, « Yo » recrute quinze jeunes filles, toutes rebaptisées Jehanne (de 1 à 15) et leur prépare un programme d’études aux petits oignons pour sauver le royaume en péril. Vous l’avez compris, Guillaume Lebrun revisite, dans son premier roman, l’histoire de France du début du XVe siècle dans une « langue… parfaitement accessible à la comprenette si on prend la peine de tendre l’oreille. » L’auteur s’amuse avec l’Histoire de France et avec la langue et il crée par là-même une uchronie singulière en son genre. Il fait alterner les voix de Yolande et Jehanne qui usent toutes deux d’une langue assez similaire truffée de mots d’argot, de vieux français, d’expressions anglaises plus modernes et de néologismes souvent pittoresques. L’excentricité et l’insolence ne m’ont pas gênée. Je me suis vite laissée emporter par le côté décalé. En revanche, mon intérêt s’est quelque peu émoussé vers la fin. Certains passages m’ont paru longuets, notamment le combat épique final, trop sanguinolent et visqueux à mon goût. Ma lecture a perdu de son intérêt en basculant de l’Histoire vers la SF. Je comprends que les spécialistes de Tolkien, Lovecraft & Cie aient apprécié mais n’étant pas adepte du genre, le récit a fini pas perdre, pour moi, de sa saveur. Les chansons de Marie-Claudette Charlemagne dans lesquelles on reconnaît évidemment la voix de Céline Dion (dont je ne suis pas vraiment fan non plus) ne m’ont pas davantage convaincue. Mon impression générale est donc quelque peu mitigée. Je reconnais la plume inventive et talentueuse mais je suis plus réservée sur le côté un peu fourre-tout du contenu.
J’ai ri à chaque page de cette histoire de Jeanne d’Arc revisitée dans un esprit très Kamelott, mâtiné de Monty Python pour la loufoquerie, du Seigneur des anneaux et de Games of Thrones pour le grand spectacle et les intrigues familiales (il ne manque que les dragons...).
Cette fable médiévalo-féministe à la sauce héroïc fantasy offre des pages puissamment jouissives, écrites dans une langue mêlant merveilleusement l’ancien français fantaisiste (très fantaisiste !), l’argot éternel, des anglicismes en veux-tu en voilà et des expression très contemporaines (du genre hard-core coco, vous voyez l’idée ?). Sans compter les chansons de Céline Dion en mode XVe siècle qui arracheraient des larmes de rire aux pires pisse-vinaigres.
Tout cela sur un fond historique solide et documenté auquel il ne manque pas un heaume, pas une arbalète, avec un hommage rendu, mine de rien, à Monique Wittig et les furies qui entravent la liberté des femmes. La Jeanne de ce texte est définitivement une héroïne rusée, insolente, lesbienne et féministe, quelque peu éloignée (euphémisme) de l'idole communément encensée par l’extrême droite et les nationalistes en tous genres.
Chapeau bas à Guillaume Lebrun qui m’a donné un grand bonheur de lecture ; en même temps, la 4e couverture apprend que l’auteur "élève des insectes dans le sud de la France”, what did you expect ?
Merci aux 68 1ères fois pour cette aventure de livres voyageurs et les découvertes enthousiasmantes qui en découlent (celle-ci par exemple).
Si au depart je me suis embarquée dans cette revisite de l’Histoire de France avec une certaine jouissance, helas j’ai très vite pris mes distances.
Une lecture fatigante, et je me suis lassée.
Désolée cette lecture n’est pas pour moi
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