"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tu as besoin de mettre un peu de folie dans ta vie ? Je te conseille
Historiens et linguistes pointilleux, passez votre chemin.
YOlande d'Aragon recrute et forme une escouade de Jehanne pour accomplir une vision "divine" et bouter, comme il se doit, les anglais hors de France.
La langue est délicieusement délirante, tout comme les péripéties et les personnages.
J'ai bien accroché au départ et me suis un peu lassé à la longue dans le deuxième tiers. La dernière partie redonne un coup de fouet à un récit un peu enlisé.
Malheureusement, cela tourne franchement au "trash". Dommage.
Inégal donc, trop long et pas tout à fait maitrisé jusqu'au bout, mais à lire malgré tout pour faire l'expérience de cette langue hybride et débridée.
Guillaume Lebrun pour son premier roman partage avec les lecteurs un OLNI mêlant fantastique et historique en revisitant la vie de Jeanne D'Arc. Un récit intelligent avec une plume rendant une Jehanne culotté, exubérante vision de la légendaire Jeanne D'Arc.
Une réécriture audacieuse et osée, uchronique et drôle, l'auteur parsème ce récit avec des références de la pop culture, il aborde la place des femmes dans cette société patriarcale, il faut parfois maîtrisé le langage.
Une histoire captivante qui éveille la curiosité.
"J'exagère peut-être un peu, mais ce qu'il te faut d'ores entraver, c'est que nous autres, princesses, reines et saintes catins, le sens de l'aventure et le goût des contrées inconnues ne sont pas exactement ce qui nous définit le mieux. Tu as vu que j'étais tout de même plus avisée que la plupart. Ce n'est pas bien difficile : depuis toutes petites, on nous a expliqué qu'il fallait prier, se marier, pondre nombre children, sourire à s'en sécher les dents, éventuellement crever dans d'atroces douleurs gynécobstrétiques afin que nostre husband puisse se remarier avec sa nièce de douze ans. De tous temps, avons dû livrer bastailles, surmonter rumeurs absurdes et grandes humiliations pour acquérir une certaine indépendance et liberté de cervelle."
Le Royaume de France est en plein marasme alors que débute le XVème siècle et le trône est convoité par plusieurs prétendants. L’avenir s’annonce sombre et compliqué. C’est alors qu’une brillante idée germe dans l’esprit de Yolande d’Aragon : former une jeune guerrière qui sera chargée de faire monter Charles VII sur le trône. Pour cela, Yolande ouvre une école dans laquelle elle réunit une quinzaine de jeunes filles qui seront éduquées et formées. Très vite, l’une de ces petites Jehanne va se distinguer et c’est sur ses épaules que va bientôt reposer le destin de la France.
Guillaume Lebrun revisite la légende de Jeanne d’Arc dans ce livre d’une rare truculence. Il s’amuse follement avec la langue, mélangeant vieux français, mots d’anglais, expressions détournées et références diverses que le lecteur s’amusera à reconnaître.
C’est original et follement audacieux dans la relecture de l’histoire de Jeanne et dans la mise en scène des personnages. L’histoire est tour à tour contée par Yolande, auto-surnommée YO, et par Jeanne elle-même. Ou plus exactement Jehanne La Douzième puisque c’est celle-ci qui va prendre la tête de l’armée chargée d'amener Charles jusqu’au trône. Cette petite Jeanne, qui ne vient de nulle part, qui n’a aucune éducation, mais qui voue une passion sans borne à Yolande et qui possède une disposition innée pour le combat va se révéler une guerrière hors pair.
Si les premières pages sont déroutantes par le style, le lecteur se laisse très vite prendre au jeu. Ce portrait d’une Jeanne d’Arc féministe, lesbienne, combattante sort pour le moins des sentiers battus et donne un éclairage nouveau à cet épisode du Moyen-Âge.
Ce qui finalement est le plus perturbant est l’intrusion du fantastique dans le récit, avec l’ouverture d’une porte vers un autre monde et le descriptif de combats dans lesquels s’engagent des spectres. Le fil narratif devient alors difficile à suivre pour qui n’est pas adepte de ce style et l’intérêt s’émousse un peu.
Mention spéciale pour les pastiches très réussis des chansons de Céline Dion “Pour que tu m’aimes encore” et “Je sais pas” qui permettent à Jehanne d’exprimer son amour pour YO.
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