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« Les yeux d'Ève coururent sur les visages qui lui faisaient face. - Mais oui, bien sûr ! Vous êtes venus dans cette cour pour cela, pauvres gens d'Hénoch. L'Éden, l'Éden ! Le jardin d'Adam et d'Ève. Tout savoir sur ce jardin de la faute, comme l'appelle notre fils Seth. Vous êtes venus m'interroger ! Et vous avez raison. Elle se redressa, nous offrant son sourire si particulier, si envoûtant. Ce sourire qui aujourd'hui me manque tant. - Il est temps que cela soit dit. ».
L'annonce du Déluge déchaîne la terreur chez les hommes. Ils veulent comprendre. Quelle est cette faute originelle dont ils subissent le châtiment ? Que s'est-il vraiment passé au jardin de l'Éden ? Quittant la ville d'Hénoch, ils partent interroger les premiers ancêtres, Adam et Ève.
Avec Ève, Marek Halter s'attache à la plus mystérieuse et à la plus calomniée des femmes de la Bible. Ève, mythe sans équivalent dans l'histoire humaine, conclut le cycle romanesque par lequel Marek Halter explore depuis plus de quinze ans l'existence des héroïnes des trois religions monothéistes : Les Femmes de la Bible (Sarah, 2003, Tsippora, 2003, Lilah, 2004), Marie (2006), et Les Femmes de l'islam (Khadija, 2014, Fatima, 2015, Aïcha, 2015). Traduite en plus de vingt langues, l'oeuvre de Marek Halter s'est vendue à des millions d'exemplaires à travers le monde.
Quel plaisir, quelle joie, de retrouver Marek Halter avec ce Eve, figure biblique universelle.
Après (entre autre) la trilogie Sarah, Tsippora et Lilah, il reprend sa plume avec la même grâce, en évoquant la Femme, la Mère, la source de toute humanité.
Construit comme une quête, une recherche, le roman ne débute pas par Eve, mais par sa descendance, celle de Cain le maudit. Et voilà le peuple d’Henoch en marche, peuple qui porte la faute des premiers humains. Ils savent qu’ils avancent sous la colère du Seigneur et vont, après bien des épreuves, trouver Adam et Eve et chercher à comprendre pourquoi ils ont quitté l’Eden.
Il se dégage, de cet ouvrage une poésie sensible, un profond respect des personnages, une affection pour l’être humain que seul le style de Marek Halter pouvait porter.
Construit en courts chapitres, on avance avec ce peuple, on s’interroge, on doute sur la route, on souffre de leurs épreuves.
Une pointe de déception, sans doute du fait d’une « arrivée » tardive de Eve dans le récit (après plus des deux tiers du livre), et une légère liberté avec le texte biblique (Noé dans le roman est le petit-fils d’Adam et Eve, le fils de Seth). Mais cela est dépassé par l’esprit même du roman et l’évocation d’un passé oublié et beaucoup plus spirituel que réel
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