"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Aujourd'hui encore, les pensées d'Etty Hillesum, son parcours de vie et son cheminement spirituel peuvent nous guider sur la voie de la fraternité. Chacun peut puiser dans le témoignage de cette jeune femme juive, déportée puis assassinée à Auschwitz, et se laisser inspirer par la façon dont elle répondit à la question du mal.Olivier Risser nous partage cette conviction dans l'essai qu'il consacre à cette « grande soeur en humanité ». Au fil des pages, l'auteur fait aussi appel à la philosophe Simone Weil. Un compagnonnage fécond se laisse alors deviner entre les deux femmes, penseuses au grand coeur, modèles d'amour et d'action.« Quand on a l'amour chevillé à l'âme et que l'on pétrit l'espérance comme un potier son amphore, on peut trouver une réponse au mal et il arrive qu'on puisse chanter un chant de vie au coeur de la tourmente et du mal pour dire et redire combien ce monde est beau et combien il est bon d'aimer et de prendre soin. (...). Ni devant, ni derrière mais par-delà les barbelés, il devient enfin possible d'entamer un beau et long chant de vie quand le regard trouve la beauté dans les interstices ».Dans son ouvrage La Fée de Westerbork (éditions L'enfance des arbres, 2020) l'auteur souhaitait, grâce à une narration contée, faire découvrir Etty Hillesum à un public jeune et moins jeune : modèle, selon lui, d'espérance, d'amour et de don de soi. Il nous propose ici une étude détaillée de son journal et de sa correspondance, tout en menant une réflexion sur l'expérience du mal.
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