"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Parce qu'il fallait former les volontaires, on a fait appel à ceux qui travaillaient dans l'ombre. J'ai répondu présent.
Ce que j'avais à dire tenait en quelques mots : S'ouvrir sans questionner, écouter sans interrompre, entendre sans juger. Expliquer. Apaiser. Soulager. Je pensais, depuis longtemps déjà, qu'il n'est pas nécessaire d'être un professionnel pour accompagner celui qui choisit de mourir.
Veiller fait partie de l'expérience humaine.»
Je suis fan des livres de Martin Winckler et celui-ci ne risque pas de me faire changer d’avis sur cet auteur humaniste qui ne cesse d’explorer dans chacun de ses livres de nouvelles voies pour une médecine plus humaine à l’écoute des patients. “En souvenir d’André” traite du sujet difficile (et d’actualité début 2013 avec un rapport remis au gouvernement) du suicide assisté. Comme toujours, c’est à travers un roman bien ficelé avec un rebondissement final poignant que l’auteur traite son sujet, le pays n’est pas précisé, ni l’époque bien qu’on puisse imaginer un futur assez proche... les personnages sont terriblement attachants, il y a des histoires dans l’histoire et au final cela donne un roman magnifique, qui une fois la dernière page refermée vous accompagnera longtemps, générant forcément une réflexion sur la fin de vie, de notre vie, de celle de ceux qui nous entourent...Lu fin d’année 2012, ce livre a été un coup de cœur absolu et si vous n’êtes pas effrayés par le sujet , précipitez-vous dessus, vous ne le regretterez pas...
J'ai adoré, la problématique de l'euthanasie si rarement évoqué avec autant d'intelligence et d'humanité. A lire
...Ces confessions d’André, puis du chirurgien au cœur brisé, de Louise sont poignantes. Emmanuel les recueille et les note avec respect et discrétion. Puis, il viendra à parler de Nora, la seule femme qu’il a aimée. Emmanuel a sûrement, lui aussi, besoin de se confier afin de croiser la mort plus sereinement.
En regardant dernièrement le film Amour d’Haneke, je fus marquée par cette douleur ressentie par un être malade, diminué et par son entourage. Le roman de Martin Winckler illustre cette même douleur et ne peut que nous faire réfléchir sur ce vaste débat d’une fin de vie en toute dignité.
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