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Le Medef exigeait un « choc » de compétitivité et il se félicite ouvertement du « pacte » adopté par le gouvernement après le rapport Gallois.
Le coût jugé excessif du travail est désigné comme la cause majeure du chômage et de la désindustrialisation de la France.
Sont ainsi passées sous silence l'envolée des dividendes - c'est-à-dire ce que coûte le capital -, la faiblesse des investissements consacrés à la recherche et au développement et la surévaluation de l'euro.
En guise de changement, le gouvernement met en place un dispositif qui ne peut qu'aggraver la situation économique et sociale en se ralliant aux dogmes libéraux :
Comprimer les salaires et la protection sociale, diminuer les dépenses publiques et augmenter la TVA.
En 1981, François Mitterrand avait tenu quelques promesses importantes - la retraite à 60 ans, les lois Auroux, la hausse du Smic - avant le tournant de la rigueur de 1982. En 1997, Lionel Jospin avait eu le courage des 35 heures et de la CMU, avant de rentrer dans le rang des politiques néolibérales de privatisations et de baisse des impôts. En 2012, François Hollande, à travers le collectif budgétaire et la loi de finances, aura osé reprendre moins du tiers (30 sur 100 milliards d'euros) des cadeaux fiscaux octroyés au patronat et aux grandes entreprises depuis dix ans. Mais à peine six mois après l'élection de la nouvelle majorité, le gouvernement, outre la mise en oeuvre d'une politique d'austérité budgétaire, a déjà renié ses deux principaux engagements de politique économique : il a ratifié sans aucune renégociation le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro (le pacte budgétaire), et remis en selle quasi inchangée la « TVA sociale » décidée par Nicolas Sarkozy en début d'année.
Cette double décision - la ratification du traité en octobre et le « pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi », décalqué du rapport Gallois, en novembre - marque non pas une inflexion, mais une véritable capitulation qui rabaisse la politique de François Hollande au niveau de celle de Nicolas Sarkozy, une politique purement pro-patronale, d'injustice sociale et d'irresponsabilité écologique, dont nous démontrons ici a totale ineptie au plan économique.
Attac et la Fondation Copernic décortiquent minutieusement ces fausses solutions et montrent que pour sortir de la crise, il faut faire cesser la préférence pour les actionnaires et engager dès maintenant un autre mode de développement fondé sur la coopération et non sur la compétitivité.
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