L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Albert Albert est un écrivain de génie, vénéré par ses nombreux lecteurs, et très apprécié de lui-même également. Il se vénère tant qu'il s'envoie des lettres d'admiration. Sa femme, sa muse, la belle Clara aux omoplates merveilleuses, aux éternuements délicieux, lui est toute dévouée, bien qu'elle se montre quelque peu " esclavagiste ". En effet, elle ne tolère pas le moindre repos à son écrivain de mari et n'a de cesse de lui intimer d'écrire. Même pendant le week-end à la campagne dans leur splendide manoir normand, elle le harcèle constamment. Albert est pacifique, très pacifique, mais il y a des limites. Clara, sa femme, ne pourra pas l'empêcher de commettre le crime dont elle ignore qu'elle sera la victime. Car Albert a une obsession : se débarrasser de Clara, d'une manière ou d'une autre.
Au fil du roman, bien des questions restent posées. Va-t-il la tuer ? À l'exemple de son ami Gueulidre qui a tué la sienne ce même week-end ? A-t-il rêvé qu'il l'a tuée ? Est-il parti en week-end ? Et enfin, ultime question, la plus grave peut-être du livre : Albert Albert, en parlant sans cesse de lui, a-t-il fait la démonstration que le " Moi " est haïssable ? Et si oui, pourquoi nous sommes-nous tant attachés à moi ?
Les délires de Daniel Prévost se lisent sans retenue. Un livre aussi drôle qu'époustouflant.
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