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>Boris Vian Elles se rendent pas compte Que Gaya s'apprête à en épouser un autre, Francis, son ami d'enfance et amoureux d'occasion, aurait peut-être pu l'admettre à la rigueur. Mais que le fiancé lui fournisse de la drogue, non !
Surtout qu'il appartient à une drôle de bande, ce fiancé. Et qu'en plus il n'aime pas les filles. Et là, ça devient carrément louche. Parce qu'elle est d'une famille très riche, la petite Gaya.
Alors il fonce, Francis. Beaucoup de bagarres, pas mal de sexe, quelques morts.
Il faut ce qu'il faut : sans ça, elles se rendent pas compte !
Un «Vernon Sullivan» percutant, qui classe sans conteste Boris Vian parmi les classiques du polar noir.
relu dans le cadre d'une challenge contre l'homophobie. J'en avais gardé un bon souvenir de mon adolescence mais là j'ai été un peu déçue. De la violence à tous les niveaux, il faut vraiment prendre se livre au second degré et le resituer dans l'époque.
https://lecturesfamiliales.wordpress.com/2015/09/21/elles-se-rendent-pas-compte-de-vernon-sullivan/
amour, sexe, drogue, bagarres et quelques cadavres: du bon Vernon Sullivan à consommer sans s'arrêter.
Envie de revenir à des lectures de ma "jeunesse" (je mets entre guillemets, pour fait croire que je suis encore très jeune, afin de m'attirer un public jeune lui aussi, dynamique, qui boostera mes statistiques. Bien joué, non ?). J'ai donc replongé avec délices dans ce vieux Boris Vian que je n'avais pas ouvert depuis des années. Il a un petit côté désuet par l'approche que fait l'auteur du monde homosexuel : les lesbiennes y sont décrites comme des femmes pas satisfaites par les hommes et lorsque Richard et Francis en honore une, celle-ci se révèle être une quasi nymphomane. Evidemment, Boris Vian y met de l'humour qui atténue ce qui serait peut-être difficile d'écrire aujourd'hui. Ceci étant, il n'est jamais homophobe même s'il n'est pas très tendre avec les homos, mais bon, dans ce livre les méchants sont homos, donc forcément pas très sympathiques !
Cette parenthèse fermée, j'ai retrouvé le monde des polars noirs américains des années 50 : le sexe, la drogue, les mecs virils qui tombent les filles : Boris Vian n'a rien à envier aux écrivains états-uniens de souche ! De l'action, du suspense, des bagarres, du fric à gogo.
Aujourd'hui, on lit beaucoup plus rapide, beaucoup plus violent et sexuel, mais dans les années 50, il faut savoir que les romans noirs, très durs de Boris Vian, tel J'irai cracher sur vos tombes ont été interdits à leur sortie. Bon ce n'est sans doute pas le cas de celui ci, beaucoup plus léger qui joue plutôt la carte de l'humour, tout en décrivant tout de même la jeunesse riche des Etats-Unis plongée dans l'alcool, la drogue et l'argent facile.
Une très bonne lecture : allez-y les jeunes ! Et les autres !
Un bon livre.
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