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Si l'histoire littéraire a fait peu de place à Edme Boursault (1638-1701) en le réduisant au rôle d'adversaire de Molière ou de Boileau dans des polémiques, il n'en fut pas toujours ainsi sous l'Ancien Régime. Polygraphe pratiquant le théâtre, la lettre, le roman, la fable, le journalisme, Boursault sut s'adapter à l'esprit de son temps et innover en bien des domaines en abolissant les frontières des genres. Son influence fut durable au cours du XVIIIe siècle qui le cite souvent.
Le présent ouvrage rassemble, pour la première fois dans une édition critique, La Comédie sans titre, qui fut un succès de représentation jusqu'à la Révolution et qui peut passer pour la première grande comédie à prendre pour sujet le journalisme naissant, et les Lettres nouvelles, un recueil que l'auteur composa à la fin de sa vie en reprenant parfois des écrits plus anciens pour offrir au public une image de lui-même tout en le divertissant. Car au-delà des destinataires affichés, qui parfois le rémunéraient, son intention est bien de toucher un public plus large en le faisant spectateur de la cour et de la ville au moment où le règne de Louis XIV s'assombrit et où la comédie se veut moralisante face à la corruption des moeurs.
Ont contribué à ce volume :
Antonella Amatuzzi, professeur à l'Université de Turin; ses travaux portent dans le domaine linguistico-culturel sur la littérature politique et la fable du XVIIe siècle, en particulier sur Antoine Furetière.
Marie-Ange Croft, coordinatrice du Centre interuniversitaire de recherche sur la première modernité XVIe-XVIIIe siècles (CIREM 16-18) de l'Université du Québec à Rimouski. Elle a consacré sa thèse à Boursault; ses recherches portent sur le théâtre et les périodiques de la fin du règne de Louis XIV.
Françoise Gevrey, professeur émérite à l'Université de Reims; ses publications portent sur la fiction et sur la littérature morale de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle.
AlexisLévrier, maître de conférences à l'Université de Reims; après une thèse sur les périodiques du XVIIIe siècle, l'essentiel de ses travaux concerne la presse de l'Ancien Régime et l'image du journaliste.
Guy Spielmann, enseignant-chercheur à l'Université de Georgetown (Washington); ses travaux concernent les arts du spectacle, et en particulier la scénographie, le théâtre de la foire, la commedia dell'arte.
Francine Wild, professeur émérite à l'Université de Caen; ses publications portent sur l'anecdote, les mémoires, l'épistolaire et l'épopée au XVIIe siècle.
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