"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« - T'as passé une bonne semaine ?
Je ne sais pas quoi dire. Si je dis oui, il va être triste, ça voudrait dire que je me passe bien de lui et que l'Autre n'est pas si mal. Si je dis non, il sera très en colère contre Zélie et l'Autre parce que je suis malheureuse à cause d'eux.
Je dis : - Moyen. »Du haut de ses neuf ans, Ninon observe le monde. Un monde où les adultes ne s'aiment plus, où les mots n'ont pas de sens, où les mensonges sont rancuniers, où tous les gens l'appellent « Mon dieu ! » en faisant de grands yeux. Parce qu'elle ne le comprend pas, Ninon décide de s'en détourner et de vivre avec son père qui n'a plus rien. Rien, sauf elle.
Ensemble, ils refont leur monde, construisent une maison à partir de rien, traient les chèvres, vendent sur les marchés, oublient l'école et les bonnes manières, sans se soucier des bien-pensants, ni de Mme Kaffe, l'assistante sociale.
un livre poignant ,plein d'emotion.
Maud Lehtielleux écrit surtout au Maroc, où l’inspiration lui vient plus facilement.
Ses réponses complètes à mes 5 questions :
http://actualitte.com/blog/sophielit/2010/10/09/5-questions-a-maud-lethielleux/
Ce livre pourrait avoir un prix, délivré par la collective du sucre, vous vous souvenez… les dominos. Sucre, miel, caramel, guimauve… Pas un gramme de sel ou de poivre, que du sucre : quel scrupule à en parler d’une plume acide ! Le récit déroule une tranche de vie ordinaire et grise à laquelle la tendance verte apporte une touche colorée de modernité et - magie de la narration - tout se retrouve teinté de rose pâle. La palette sentimentale n’exprime au pire que la nostalgie ou la mélancolie, tel personnage est éventuellement c., jamais méchant, même l’Administration est gentille, donne des délais, trouve des arrangements. Un humour de CP (« disques et lexique », « du vague aux larmes »…) donne aux phrases leur seul relief, écrasées qu’elles sont sous la dégoulinade de glaçage pâtissier. Peut-être ai-je tort, peut-être n’ai-je pas compris que les petites filles modèles sont de retour après des décennies de vilaines influences qui plongent trop vite l’enfant innocent dans le bain sulfureux de la vie adolescente donc adulte. Mais il faudrait aussi que chacun comprenne que l’on ne peut verser tant de sirop sur le champ exigeant de la littérature.
Il a bien longtemps que je n’avais pas annoté autant de pages, que je n’avais pas entendu le son de la voie d’un narrateur (de la narratrice) pendant la lecture.
Dès les premières pages Ninon réussie à capter l’attention du lecteur ; Pour elle chaque mot, chaque silence, chaque regard, a un sens, le sens qu’elle veut bien leurs donner, alors qu’importe le regard que l’on peut porter sur elle. Elle aime son père, sa mère sa sœur, son chien, ses biquettes, le fromage sec, la nature et parfois quand elle est malheureuse « le chat se glisse dans la gorge ».
Finalement il est difficile d'en parler,Ninon le fait si bien...mais je peux dire que je l’ai aimé pour la fraicheur de Ninon, pour la poésie, pour ses émotions. C’est un livre que j’ai lu d’un trait tant la petite a su capter mon regard. Le roman a été un vrai régal. C’est un livre qu'il faut le lire au moins pour la vision qu’a Ninon de son monde …
http://dunlivrelautre.blogspot.com/
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