Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Londres 1917. Ils ont la trentaine, ils ne sont pas la génération perdue, mais perdus, chacun à sa manière, ils le sont. C'est du moins ce que pense Julia. Tout autour d'elle évoluent Rafe, son mari, l'officier permissionnaire hésitant entre elle et Bella, le beau scarabée vert, Rico, le romancier érotomane, en lequel on peut reconnaître D.H. Lawrence, et aussi Vane, musicien. Les uns et les autres glissent dans des chassés croisés amoureux, sur fond de menace tragique, dans l'Angleterre bombardée. Julia, elle, connaît le froid intérieur, se sent exclue de leur jeu. Ou elle s'est mise hors-jeu. Elle est ailleurs. C'est elle qui tire les fils de la tapisserie, guette les reflets de la lanterne magique, c'est elle qui écrit le texte. Elle ressemble à H.D., comme Hermione ou l'héroïne du Don lui ressemblent. Tout autant que ces deux romans autobiographiques, Dis-moi de vivre est une exploration du labyrinthe intérieur dont, comme toute fiction véritable, le lecteur ne sort pas indemne.
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