"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un ouvrage qui séduira autant les spécialistes que les étudiants et les amateurs d'histoire.
D'Albéric Clément (maréchal vers 1190) à Pierre Koenig, cet ouvrage évoque l'origine, la carrière, les traits caractéristiques, les armoiries et, s'il y a lieu, la postérité notable des trois cent trente et un maréchaux de France, parmi lesquels figurent cinq maréchaux nommés pendant la guerre de Cent Ans par le roi d'Angleterre (tel John Talbot) ou par le duc de Bourgogne (tel Claude de Beauvoir). Deux cent cinquante-six ont été promus sous la monarchie entre 1090 et 1791 ; vingt-six sous l'Empire ; neuf sous la Restauration ; neuf sous la monarchie de Juillet ; quatre sous la IIe République ; quinze sous le Second Empire ; huit sous la IIIe République ; quatre (dont trois à titre posthume) sous les IVe et Ve Républiques. Certes, l'histoire du maréchalat ne permet pas d'assimiler les maréchaux du Moyen Age à ceux de l'époque contemporaine. Toutefois, dès la fin du XIIe siècle, le maréchal a pris des distances avec les chevaux, facteurs de son ascension : sa vocation militaire est acquise. Au XVIe siècle, même s'il est encore voué en partie à des tâches d'intendance, de police et de justice, le commandement est devenu sa principale occupation, et, au XVIIe, le maréchalat prend sa physionomie définitive et tout son éclat. La dignité de maréchal de France a paré tous les régimes de son prestige. Mais, en 1895, pour la première fois en sept siècles, la France se trouva sans maréchal vivant. Canrobert, le dernier, venait de mourir à quatre-vingt-six ans. Il fallut attendre vingt et un ans -la promotion de Joffre en 1916- pour que notre pays renoue avec les étoiles. Depuis la mort d'Alphonse Juin, en 1967, la France est à nouveau privée de maréchal. A moins de modifier les critères de promotion, cette vacance sera de très longue durée. De ces trois cent trente et un maréchaux, la majorité est probablement inconnue des Français. Leurs mérites et leurs talents sont inégaux, quelques-uns ont parfois failli à leur devoir, certains ne doivent leur illustration qu'à leur naissance ou à leur courtisanerie ; mais, dans l'ensemble, ils ont servi le prestige ou la puissance de la France.
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