Dans les ateliers d'Abyss, près de San Diego, on fabrique et on commercialise des femmes artificielles hyper-réalistes, faites de silicone montées sur des squelettes articulés en acier. Ce sont les "real-dolls". Les poupées sont vendues uniquement sur Internet et coûtent 8 000 euros.
L'acheteur a le choix entre neuf types de visages et cinq types de corps,
du plus menu au plus plantureux. Il peut également choisir la couleur des
yeux, de la peau, des ongles, le style des perruques et des poils pubiens.
Pourquoi des hommes rêvent-ils encore et toujours de créatures inanimées, éternellement jeunes et belles, manipulables et passivesoe Quel genre de vie mènent-ils avec leurs splendides poupées de silicone, quels sentiments éprouvent-ils pour elles, à quoi correspond ce besoin de posséder une femme non-vivanteoe C'est à ces questions qu'Elisabeth Alexandre a cherché à répondre en partant à la rencontre des propriétaires de poupées à travers le monde. Le monde des poupées hyper-réalistes soulève des thèmes vertigineux: la peur du vivant, du désir et du regard de l'autre, la siliconisation
croissante des visages et des corps féminins, l'avenir des relations
hommes/femmes. En 10 chapitres présentant les histoires incroyables des hommes qui aiment les poupées, accompagnés des photographies extrêmement troublantes et touchantes d'Elena Dorfman, cet ouvrage documentaire nous offre de pénétrer un monde de fantasmes méconnus passionnant.
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