"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un voyage dans le temps poétique qui nous plonge dans l'effervescence du New York des années 1990.
Au milieu de ses voisines manucurées de l'Upper West Side, Alice Stern détonne. Elle travaille dans l'école où elle a étudié, elle est en couple mais elle vit seule, dans le même studio qu'il y a quinze ans, et elle n'a pas prévu d'arrêter de fumer.
Sa vie est passée en un clin d'oeil, et la voilà à l'aube de ses quarante ans. Alice pensait qu'elle aurait eu plus de temps pour se prendre en main. Elle pensait aussi qu'elle aurait plus de temps auprès de Leonard, son père, malade.
Le soir de son anniversaire, elle s'endort devant leur ancien appartement de Manhattan. Le lendemain matin, elle se réveille en 1996, le jour de ses seize ans. Et, encore plus choquant : elle se retrouve face à un Leonard fringant.
Alice comprend vite comment passer d'une temporalité à l'autre et explorer les différentes versions de sa vie et de celle de son père. Maintenant qu'elle en a le pouvoir, changera-t-elle le cours de leur existence ?
Alice au pays des actes manqués
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Pour ma part,
Je suis mi-figue mi-raisin.
La flèche de l'Empire State Building sur fond azur parsemé de ballons de toutes les couleurs en première de couverture présage une lecture radieuse et décontractée.
Le décor est on ne peut plus attractif: le tout - New-York New-York, l'Upper East Side et le Pomander Walk des années 90 à nos jours.
Tous les clichés et les codes de la classe privilégiée newyorkaise sont au bel et bien au rendez-vous. Sans compter d'innombrables références à la pop culture américaine d'hier et d'aujourd'hui, j'ai retenu notamment Clueless, The Craft, Retour vers le futur pour le cinéma et Mariah Carey, Mary J.Blige et Dr Dre pour la chanson.
Les thèmes explorés sont pleins de profondeur: la vieillesse, la jeunesse, le deuil, l'amour paternel, les remords, les regrets et par dessus tout les univers parallèles, ce qui n'est déjà pas simple par essence.
Mais je n'ai pas été transportée malgré les promesses fantastiques d'un voyage spatio- temporel, pour cause d'un manque global de fluidité et d'équilibre dans le récit.
J'ai trouvé le démarrage trop lent et il y a trop de longueurs superflues, ce n'est que vers la quatrième partie, sur six, que les péripéties prennent un rythme intéressant.
En revanche, je ne doute pas que ce roman ferait une bonne adaptation cinématographique pour un film familial de type tranche de vie à la Grosse Pomme avec une sublime touche de fantastique.
ALERTE SPOILER: Je suis restée sur ma faim: j'aurai tellement aimé une petite conclusion, un clin d'œil en guise d'épilogue au sujet de la longévité du chat Ursula.
+ À lire car cela reste un roman au potentiel thématique très fort: un inévitable adieu entre père et fille.
- S'abstenir si comme moi, vous avez l'œil critique car le récit manque d'équilibre: il y a trop de longueurs superflues rendant la lecture monotone par moments.
Ce roman contemporain avec sa touche de science-fiction met en lumière ce questionnement que l’on a tous déjà eu au moins une fois : et si l’on avait la capacité de revenir en arrière pour changer les choses, le ferions-nous ? Et par conséquent, le cours de notre vie et celui de nos proches seraient-ils complètement bouleversés, modifiés pour autant ?
Emma Straub donne ce pouvoir à son personnage Alice qui passe successivement de ses seize ans à ses quarante ans et expérimente l’impact des changements opérés à l’adolescence sur sa vie future ainsi que sur celle de son père. Elle tente par tous les moyens de sauver ce père qui lui manque déjà, mais y arrivera-t-elle ? Le destin est-il inéluctable ou avons-nous les cartes en mains pour le changer véritablement ? Et d’ailleurs, la réponse peut-elle être si tranchée ?
Le roman est découpé en six parties et les deux premières ont été longues pour moi. J’ai mis un temps fou à les lire, je n’arrivais pas à entrer dans cette histoire qui pourtant m’intéressait au premier abord. L’écriture ne m’a pas forcément plu, elle ne sonnait pas juste, elle ne me faisait pas ressentir les émotions attendues. En bref, je n’ai pas vibré, j’ai survolé ce récit qui n’allait pas assez en profondeur selon moi. Les deux parties suivantes ont apporté un souffle plus léger à cette lecture en dents de scie, même si finalement le dénouement ne m’a ni émue ni époustouflée. C’est donc sur un ressenti franchement mitigé que j’ai terminé ce roman.
Le côté science-fiction n’était pas assez développé pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants, même si j’imagine que le message que souhaite passer l’autrice est à retenir avant toute chose et que c’est là-dessus que nous devons nous concentrer. Mais tout de même, pour ma part, un roman est un tout et pour plonger entièrement en son sein, il est important de pouvoir adhérer à toutes ses facettes.
Les personnages sont finalement moyennement développés, ils auraient mérité encore davantage d’attention, mais j’ai tout de même passé un assez bon moment en leur compagnie.
En bref, la thématique abordée est intéressante bien que classique, mais le tout mériterait plus de développement. L’écriture n’a pas non plus réussi à me captiver, ce que je regrette. C’est donc un avis mitigé que je dois malheureusement donner…
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2023/05/03/lecture-demain-meme-heure-emma-straub/
Au milieu de ses voisines manucurées de l'Upper West Side, Alice Stern détonne. Elle travaille dans l'école où elle a étudié, elle est en couple mais elle vit seule, dans le même studio qu'il y a quinze ans, et elle n'a pas prévu d'arrêter de fumer.
Sa vie est passée en un clin d'œil, et la voilà à l'aube de ses quarante ans. Alice pensait qu'elle aurait eu plus de temps pour se prendre en main. Elle pensait aussi qu'elle aurait plus de temps auprès de Leonard, son père, malade.
Le soir de son anniversaire, elle s'endort devant leur ancien appartement de Manhattan. Le lendemain matin, elle se réveille en 1996, le jour de ses seize ans. Et, encore plus choquant : elle se retrouve face à un Leonard fringant.
Alice comprend vite comment passer d'une temporalité à l'autre et explorer les différentes versions de sa vie et de celle de son père. Maintenant qu'elle en a le pouvoir, changera-t-elle le cours de leur existence ?
Alice est du genre planplan mais elle souhaiterait garder son père immortel. En prenant exemple sur les héros de son père, elle va multiplier les allers retours temporels. Mais, est-il sain de modifier le passé et ce même, si c'est pour se sentir moins seule et d'avoir une meilleure vie ?
Son enfance a été spéciale : sans mère, Leonard est sa seule personne secure avec son amie.
Alors que faire quand on a le pouvoir de modifier le passé pour dévier le cours des choses ?
Emma Straub aborde dans son roman des thèmes forts tels que le deuil d'un proche, la solitude, la satisfaction de ses intérêts et le respect (sans son sens le plus large).
Son écriture est fluide et descriptive.
Un roman aux résonances rétro, teinté de mélancolie, de tristesse, d'amitié mais également d'une certaine douceur et d'une bonne dose d'acceptation.
Je ressors mitigée de ce roman et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, le sujet de ce livre a déjà été mainte fois traité dans des films ou des livres. Et malheureusement, Emma n'apporte pas grand-chose à cette thématique.
Deuxièmement, j'ai trouvé de nombreuses longueurs qui auraient pu être enlevées afin de donner plus de rythme à cette histoire familiale.
Troisièmement, je me suis un peu perdue dans tous ces voyages temporels.
Enfin, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages qui sont restés un peu lointain.
Au beau milieu de l'effervescence New-Yorkaise, Alice Stern réalise qu'à 40 ans, elle s'est satisfaite d'un immobilisme aussi ronronnant que rassurant. Mais une fois au chevet de son père Léonard mourant, elle est bouleversée et se retourne sur son passé. Quand elle se réveille pour l'anniversaire de ses seize ans, elle ambitionne de changer le cours des choses. Partagée entre nostalgie et peur, elle prend conscience de la fulgurance du temps et des sentiments...
Au cours de ses voyages temporels, Alice rend un hommage aussi discret qu'éloquent à son père. Il y a quelque chose d'émouvant et d'intime à traverser le miroir d'une destinée passée. C'est traité avec beaucoup d'humour et d'introspection.
On assiste à des scènes émouvantes, drôles, cocasses, parfois surréalistes. Alice lutte avec elle-même, se confronte à ses moments de doute, d'espoir et de décision qui lui ont échappé. La nostalgie embrasse dans un même élan l'innocence. On dit ici les non-dits, la pudeur des sentiments. Les références de voyage dans l'espace et dans le temps sont foisonnantes, et on s'y déplace avec bonheur et curiosité.
On aime partager des moments tendres et de complicité, où l'on liste ce qui, au final, est important. On est captivé par ces personnages prisonniers d'un espace-temps incontrôlable et fuyant, que l'on veut encore et encore étreindre dans ses bras avant qu'il ne se transforme en anecdotique souvenir.
J'ai été touchée par le déni de la maladie et le travail de deuil qu'Alice entreprend d'accomplir. Elle nous délivre ici un message qui mêle mémoire, amour, indulgence et résilience également.
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