Faut-il renouer avec la conception antique d'une philosophie comme art de vivre ? Ou accepter le consensus actuel autour d'une conception avant tout théorique et académique de la philosophie ?
Une chose est certaine, le discours philosophique peut avoir une fonction éthique, c'est-à-dire qu'il peut être à la fois l'expression et le moteur d'un mode de vie.
C'est ce que s'attache à montrer l'auteur à partir des travaux du philosophe et historien Pierre Hadot, et de la notion de « vie philosophique » inspirée des modèles antiques. Un des grands mérites de ce cadre conceptuel est de mettre en valeur chez des auteurs appartenant à des époques et des traditions différentes la fonction éthique du discours philosophique. Interprété à l'aune de la pensée stoïcienne, le cas de Wittgenstein est particulièrement révélateur : il permet en effet de réconcilier l'éthique théorique et l'éthique vécue, et de penser la philosophie comme transformation existentielle du sujet.
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