Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
De Rubens à Vélasquez, de Poussin à Delacroix (par le truchement de Véronèse), le génie européen a tiré sa substance de l'art vénitien du XVIe siècle. Un certain rapport à l'objet - et donc au concept - se défait en ces années décisives où c'est la notion de figure qui oscille :
Chez Giorgione, chez Titien, le brouillage progressif des contours annule l'opposition de la forme et du fond et suscite une surface sans hiérarchie, isotropique. L'aboutissement de cette manière est le Marsyas - magma, tableau informe au sens de Georges Bataille, surface où se joue dans un registre crépusculaire la contamination de la peinture et de la chair.
Tout au long de son livre, Johannes Wilde analyse ce moment. Il le repère dans les oeuvres.
Il n'est pas de ceux qui se contentent d'étudier les photographies. En héritier de l'école viennoise, il cherche le sens dans les parties matérielles du peintre - texture, forme, couleur, cadrage -, étudiant en particulier le tableau dans son contexte architectural et montrant comment, à Venise, le lieu d'exposition est un opérateur essentiel.
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