"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le roman commence par une discussion entre deux associés, David Golder, 68 ans, et Marcus, dans laquelle on perçoit l'âpreté des enjeux capitalistes. David, riche, et juif (comme l'auteur), nous est décrit comme un être rapace et implacable. Il met fin à son association avec Marcus et, au matin, il apprend son suicide. Après l'enterrement, il rejoint sa femme et sa fille à Biarritz, toutes deux écervelées, oisives et dépensières, ne pensant qu'à tirer de l'argent de Golder. Harassé de fatigue, ce dernier est victime d'une deuxième crise d'angine de poitrine... L'auteur, dans ce roman et dans d'autres, n'est pas tendre dans son portait du «juif affairiste», et il est parfois difficile de se rappeler qu'elle est morte à Auschwitz, en 1942. Cet antisémitisme latent, caractéristique d'une époque mais plus étonnant au cas présent, a fait l'objet de de divers études, polémiques et commentaires (voir par exemple l'article qui lui est consacré sur Wikipedia).
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