Un des plus grands intellectuels de notre temps, qui a connu le siècle de la construction européenne nous invite à considérer que la culture et la barbarie qui n'ont cessé de coexister en Europe, font partie de son identité.
Dans un premier temps, Edgar Morin éclaire l'histoire de la barbarie en Europe, bien plus longue que le seul vingtième siècle. Il fait ainsi ressurgir un passé qui fait aujourd'hui polémique, celui de la colonisation et du temps où l'Europe était un foyer de domination sur le monde. Et répond à cette question troublante : y-a t-il une barbarie propre à l'Europe ?
Dans un second temps, c'est l'histoire complémentaire de l'émancipation et de la culture qu'il campe. Les idées de l'Europe, et plus particulièrement celles de la France de 1789, ont été reprises par les peuples asservis par cette même Europe, qui ont construit leur lutte à partir d'elles.
Dans un dernier moment, Edgar Morin nous convie à une étude comparative du paroxysme de la barbarie en Europe : totalitarisme soviétique, nazisme et fascisme.
Et de conclure : l'Europe ne peut se construire que dans et par la reconnaissance de toutes les barbaries, celles d'hier n'étant pas pour autant impossibles demain : les conditions démocratiques doivent être en permanence régénérées. Penser la barbarie, c'est déjà commencer à résister.
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