"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'humanité a quitté la Terre pour essaimer dans les étoiles. Huit Quadrants, héritiers des anciennes puissances, se partagent l'univers exploré. Cet équilibre précaire est remis en question le jour où Kuniaki Toshigawa, maître du Quadrant le plus puissant, annonce qu'il va mourir. Rien n'est moins sûr, car dans ce monde où s'interpénètrent Digital World et Analog World, où coexistent individus réels, projections holographiques 3D et doubles physiques impossibles à distinguer, la fiabilité des informations est devenue une utopie. Le mensonge, un art.Alors qu'une course au pouvoir s'annonce, un jeune garçon et son peuple, installés sur une planète de glace, vivent les dernières heures d'agonie des villes de cristal.Pendant ce temps, dans l'ombre, un ordre religieux tente de retrouver son influence passée en détruisant les dernières traces d'une légende, celle d'une planète fantôme où se retrouveraient les âmes des défunts : Animamea.Hommage à la culture zen, Cristalhambra est le roman d'une humanité qui en appelle à ses motivations intérieures les plus précieuses pour trouver la paix.Créateur sans pareil d'histoires et de mondes alliant à la fois technologie et poésie, physique et métaphysique, individualité et universalité, Richard Canal nous entraîne, avec ce nouveau roman, dans un univers emporté par la tourmente comme une fleur de cerisier dans le vent.
En près de 10 ans sur babelio, c'est la première réception où je rédige un avis sans avoir fini ma lecture et je ne la finirai pas. Il y a eu des choses que je n'aimais pas mais jusqu’à présent j’avais toujours réussi à aller au bout. Celui-là n’était pas pour moi, ça arrive. Je pense avoir assez avancée ma lecture pour essayer d’en parler au mieux.
Dans un monde post-apo, l’espace est découpé en huit cadrans, chacun avec un chef. Ils correspondent à huit anciennes régions/pays de la Terre. On va suivre le quotidien de trois narrateurs masculins en alternance mais dans quel but, cela je n’en ai aucune idée après un tiers du récit. Zared est l’assistant d’une des rare chef femme. Takanobu est l’outsider pour prendre la succession de son père au détriment de sa soeur. Inti est un enfant de 11 ans survivant d’une planète gelée dont la colonisation est un échec.
Niveau personnage féminin, j’espère que les nuances existent dans la suite car on va pas se mentir en 2023 écrire un roman où les femmes discrètes à la maison ça passe mais dès qu’elles ont de l’ambition ou un poste prestigieux, ce sont forcément des garces, c’est fatigant. Entre la cheffe de cadran qui prend les colons pour des imbéciles et la fille évincée de la succession car elle aurait trop d’ambition, ce n’est pas très reluisant et je n’ai plus envie de lire ce genre de choses. J’aurai pu faire un effort sur ce point si l’histoire me captivait et/ou son écriture, malheureusement ça n’a pas été le cas.
Mettre en avant une écriture hyper travaillée, recherchée et onirique, ok mais il faut assumer jusqu’au bout : « sale garce » ce n’est pas très beau, ni recherché, les termes en anglais non plus. L’onirisme n’est pas forcément ma tasse de thé mais il arrive que j’adhère. Malheureusement, à l’instant où j'ai l'impression que l’auteur surjoue pour étaler son savoir, on me perd et c’est le sentiment que j’ai eu ici, c’était trop.
Dix lignes pour décrire une simple maison sur pilotis sans dire le terme ni décrire l’ambiance, pour moi c’est non. Une liste de caractéristiques techniques sans plus valu je le prends comm une périphrase inutile.
On ne va pas se mentir l'écriture n'était pas pour moi mais les thématiques n'étaient pas pour moi non plus. Entre l’idée de tout tourner autour des mâles, le gamin de 11 ans qui ne pense déjà que via ses hormones, le père en fin de vie, les oiseaux réels ou non torturés et le flou entre réel et virtuel rien n’était fait pour moi. Ceux qui aiment se perdre dans une réalité complètement mélangé au virtuel, y trouveront surement leur compte tout comme ceux qui aiment une écriture qui se veut élitiste.
De mon côté j’ai besoin d'avoir un minimum de choses tangibles dans une histoire et je ne les ai pas eues ici. Ce n’est pas tant chaque point individuellement qui m’a fait abandonner ce texte mais le fait de les avoir tous en même temps. Les personnes sensibles aux aspects qui m’ont bloquée devraient passer un bon moment.
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