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Les signalements de violences conjugales et intrafamiliales sur les plateformes dédiées et les lignes d'écoutes nationales ont augmenté jusqu'à 200% dans certaines régions du monde en 2020. 12 millions de femmes ont, en outre, connu des perturbations dans leur prise en charge auprès des services de planification familiale, provoquant 1,4 million de grossesses non désirées dans le monde. Deux ans après le début de la pandémie, le constat est sans appel : les confinements successifs des populations ont eu et continuent d'avoir des répercussions - dramatiques - sur les droits des femmes.
L'autrice tente de démontrer le recul des droits des femmes pendant la période de crise pandémique (2020-2021) en s'appuyant sur quatre thèmes : l'augmentation des violences faites aux femmes sur la période ; les attaques contre les droits à la santé sexuels et reproductifs ; le fait que les femmes aient été majoritaires dans mes métiers de première ligne (santé, grande distribution, etc.) ; l'absence des femmes dans les instances de gestion de crises et de mesures spécifiques aux femmes dans les plans de relance.
Si je partage volontiers l'analyse de A. Clavaud, je ne partage pas totalement ses conclusions.
L'augmentation des cas de violence faites aux femmes dans les périodes de confinement, comme la diminution du nombre d'accidents sur les routes, est sans doute très conjoncturelle.
L'absence des femmes dans les instances de pilotage des crises est à l'image de ce qu'on observait avant dans nos sociétés.
Idem pour les atteintes aux droits des femmes, qu'on observait bien avant le COVID dans certains pays européens.
À l'inverse, il me semble que si nous avons maintenant une meilleure conscience du poids sociétal de certains emplois très féminisés, c'est plutôt une bonne chose pour la reconnaissance du rôle des femmes.
Je ne partage donc pas l'avis de l'autrice : il n'y a probablement pas de grand recul des droits des femmes liées aux crises Covid. Des points singuliers apparaîtront sans doute sur les courbes, mais sans modifier les grandes tendances.
En revanche, la crise sanitaire a peut-être créé des opportunités, avec une meilleure reconnaissance de catégories d'emplois très féminisés...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/09/16/droit-des-femmes-le-grand-recul-amandine-clavaud-laubefondation-jean-jaures-a-trop-forcer-le-trait/
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