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Aucun ouvrage spécialisé n'a jusqu'alors vraiment traité des costumes du Comté de Nice. Par contre, de nombreux articles en font état depuis le milieu du XIXe siècle. Sources indubitables de renseignements, ils adoptent parfois un ton un peu autoritaire qui laisse penser que leur auteur pense détenir «la» vérité en la matière.
L'esprit de ce livre se veut résolument différent. Il s'agit d'une véritable quête, presque une enquête, longue et parfois malaisée, qui peu à peu conduit à comprendre les raisons d'une évolution relativement rapide des costumes au XIXe et au début du XXe. S'interdire d'énoncer péremptoirement une «énième» affirmation sur ce que serait «le» costume niçois, n'empêche pas d'exprimer un point de vue, mais cela devrait permettre au lecteur de forger lui-même son opinion.
Les costumes folkloriques qui, des Cougourdons aux Mais et à la San Bartoumieu, enchantent aujourd'hui Niçois et touristes lors des fêtes traditionnelles, sont-ils les héritiers des costumes régionaux qui, eux-mêmes, descendraient des vêtements du «petit peuple» laborieux du XIXe siècle ? Et si oui, en quoi le sont-ils oe
Comment, partis des modestes habits populaires, en sommes-nous arrivés aux costumes chatoyants et variés du Comté de Nice oe
Cette recherche, parfois surprenante, nous fait voyager dans le temps et sur les traces de « ces petites gens qui ne sont pas rien » comme disait Louis Nucéra.
En effet, retrouver les origines des costumes folkloriques c'est aussi, au-delà d'une curiosité légitime, rendre hommage à ces humbles femmes d'autrefois qui, toute leur vie, se sont usées à filer, tisser, coudre, broder, marquer, repriser, laver et repasser des vêtements souvent rudes à porter. En dépit de leurs difficiles conditions d'existence, c'est dans les costumes de fêtes ou de cérémonie qu'elles ont pu montrer, ingénieuses et malgré tout coquettes, leurs talents, leur féminité et leur imagination. Que ces pages nous permettent de ne pas oublier ce que nous leur devons.
Les Niçois du XXe siècle, tout en souhaitant perpétuer le plus fidèlement possible les traditions, ont à leur tour modifié les costumes en les interprétant, et c'est bien le signe que le vêtement est un art vivant.
ENCYCLOPÆDIA NICIENSIS VOL VI
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