Olivier, quarante ans, visite tous les jeudis sa grand-mère à la maison de retraite. Il court avant, pour arriver à temps, court après, pour compenser son absence. Et pendant ce temps arrêté dans la chambre de sa grand-mère, il lui parle d'elle, de ses repas, des autres pensionnaires, regarde sa montre, oublie de lui parler de sa vie. Jusqu'à ce qu'elle le bouscule, réclame un peu plus de respect, au nom de leur amour, ne veut plus qu'il esquive, consciente qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps pour aller à l'essentiel.
S'instaure alors une relation profonde, seulement contrariée par les obsessions de la vieille dame et ses moments d'égarement. Ne sachant parler de sa vie à lui, de ses échecs, Olivier essaie de la faire parler de son histoire à elle. Elle répond avec dignité, l'invitant lui aussi à ne pas cacher ses fragilités.
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