Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle lecture en perspective, j adore se genre de découverte, le résumé nous emmène dans une histoire passionnante
Au XVᵉ siècle, en Chine, Yunxian Tan reçoit de sa grand-mère médecin un précieux héritage qui la relie à la nature et à la condition des femmes de son époque. Mais, tiraillée entre ses devoirs d’épouse et de mère, c’est aux côtés de Meiling, son amie sage-femme, qu’elle pourrait bien se révéler et changer à jamais le cours de son destin…
J’ai été emportée et subjuguée par la plume de Lisa See, dont le talent de conteuse est indéniable. Elle restitue avec une grande justesse un patrimoine complexe, façonné par des traditions ancestrales.
J’ai aimé le caractère de Yunxian, à la fois droit et affirmé. À travers son portrait, on prend conscience de l’ampleur de ses connaissances, ainsi que des travaux et observations qui ont marqué une véritable avancée en obstétrique et gynécologie. On est captivé par le souci du détail, la richesse de la documentation et le raffinement des descriptions.
Le récit nous fait partager l’éventail d’émotions qui lie Yunxian et Meiling, entre moments de doute et profonde complicité. Par ailleurs, on assiste aux intrigues politiques liées à l’ordre de succession et à la place des femmes, soumise aux protocoles et aux hiérarchies rigides de l’époque.
Lisa See nous offre une fresque historique et romanesque à couper le souffle. Le destin de Yunxian force le respect, tant par son courage que par ses valeurs empreintes de compassion et de responsabilité. Fidèle aux principes de la médecine chinoise, cette histoire rassemble tous les éléments d’un équilibre recherché et harmonieux. Elle rend hommage à une femme érudite et sensible, dont le parcours mérite d’être découvert.
Attendez-vous, avec ce récit, à une immersion fascinante dans la Chine impériale foisonnante.
Au siècle des Grands Ming, être une femme-médecin semblait impensable et pourtant, Yunxian Tan qui a appris la médecine traditionnelle chinoise avec ses grands-parents, a réussi à s’imposer au sein de son cercle familial lettré et fortuné.
C’est sa vie, de son premier à son dernier souffle, que nous raconte Lisa See, dans ce roman historique d’une grande richesse qui retrace le destin d’une femme extraordinaire née en 1461 dans la Chine impériale.
On y découvre l’importance des lignées familiales, le rôle des femmes de Haut Rang comme de celles qui les servent et l’organisation de ces immenses domaines où elles vivent recluses, sous le dictat masculin.
Ce roman édifiant nous immerge, avec une profusion de détails, dans la haute société chinoise et nous révèle chaque instant de la vie de ses femmes, de la servante à l’Impératrice.
Outre l’aspect historique passionnant, j’ai été subjuguée par la médecine traditionnelle chinoise, mélange de métaphores, de religion et de psychologie, et fondée sur des traditions vieilles de plus de deux mille ans.
Toutefois, si j’imaginais bien la place insignifiance de la femme dans la Chine du 15ème siècle, j’étais loin de me douter de la pression morale qu’induisait son statut d’outil à pérenniser les lignées familiales et des souffrances physiques endurées avec le bandage des pieds, pour le seul plaisir des hommes.
De plus, la transmission par les mères à leurs filles, d’une soumission totale et leur complicité dans une maltraitance institutionnalisée, m’ont empêché d’apprécier pleinement l’ascension de cette femme-médecin et ce roman, certes inoubliable, fut pour moi, autant une découverte qu’une épreuve.
Nous voilà en Chine impériale en 1469 dans la famille Tan, de la haute société. La petite Yunxian a 8 ans et se retrouve orpheline de mère. Ce sont ses grands-parents, des érudits et des médecins qui l'accueillent avec amour. Sa grand-mère va lui enseigner, par transmission orale, jusqu'à ce qu'elle ait 15 ans, se marie et rejoigne sa belle-famille, l'art de soigner les femmes grâce à l'association de plantes. Nous suivons Yunxian à travers les principales étapes de sa vie de femme et de médecin, jusqu'à l'âge de 51 ans, quand l'ouvrage dans lequel elle a consigné les principaux cas qu'elle a eu à voir et le traitement qu'elle leur a appliqué : "Divers récits d'une doctoresse" est publié.
Ce roman est passionnant et très instructif. L'auteure s'inspire de Tan Yunxian qui a réellement existé et a commis un traité de médecine qui a fini par tomber dans l'oubli, pour nous offrir un magnifique portrait de femme, largement fictionnel en ce qui concerne sa vie privée. Bien que recluse comme toutes les femmes de la haute société chinoise, ne vivant qu'entre femmes, écrasée sous les traditions patriarcales et culturelles, elle a réussi à se créer un minuscule espace de liberté grâce à la médecine et l'aide apportée aux autres femmes.
Grâce à des recherches approfondies, l'auteure nous fait côtoyer ces femmes, qu'elles soient épouses, concubines, servantes avec leurs jalousies, leurs commérages mais aussi de beaux exemples de sororité et d'amitié. Nous pénétrons dans la Cité Interdite avec ses règles étouffantes, sa hiérarchie très stricte.
Que ce soit l'Impératrice ou les femmes en général, l'unique but pour elles est d'avoir au moins un fils pour faire perdurer la lignée et assurer que les biens restent dans la famille. Lorsque l'épouse ne peut pas remplir ce rôle ou quand elle prend de l'âge, des concubines sont achetées comme des "pouliches" pour prendre la relève. La coutume barbare des pieds bandés, marqueur d'une place éminente dans la société, nous est présentée dans toute son horreur.
Lisa See nous offre une description saisissante de la société impériale chinoise et du statut des femmes au XVème et XVIème siècles. le roman est bâti en 4 parties comme les 4 périodes de la vie des femmes : les jours de lait jusqu'à 15 ans, les jours d'épingles à cheveux (le mariage et le départ vers la belle-famille, les jours de riz et de sel avec la maternité et les jours de la tranquillité, déchargée des obligations maternelles.
Elle nous donne un aperçu fort intéressant de la médecine telle qu'elle était pratiquée selon les principes confucéens : équilibre du yin et du yang et du qi, approche holistique du patient. Les femmes étaient très mal soignées par les hommes car ceux-ci ne pouvaient être en leur présence et donnaient leur diagnostic de derrière un paravent à partir de réponses à des questions.
J'ai aimé le vocabulaire très poétique qui était utilisé pour parler des femmes et de leur corps : les eaux de lune (les règles), pot à miel (pot de chambre), palais de l'enfant (utérus); je ne résiste pas à en citer un savoureux," théière sans bec" et vous laisse deviner de quoi il s'agit =:).
J'ai appris un nombre incroyable de choses sur la Chine du XVème, XVIème siècle tout en étant emportée par le souffle romanesque de la vie de Tan Yunxian.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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