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L'historien Jean-Jacques Gillot nous livre ici un panorama diversifié de l'époque agitée que constitua la Seconde Guerre mondiale en Périgord, au " temps où les Français ne s'aimaient pas, s'entredéchiraient et même s'entretuaient ", dixit Georges Pompidou.
De Paul Lapuyade, modèle accompli de la fuite en avant des collaborateurs, à l'intrigant Marcel Thisse, en passant par le trouble Urbanovitch, l'étonnante famille des Gréco, l'engagement des policiers Félix Landry et Jacques Carbuccia, ainsi que la situation restée longtemps méconnue de soixante-douze marins de la France libre aux itinéraires particuliers, l'auteur nous mène dans les arcanes d'une période révélatrice des passions, des faiblesses, mais aussi des grandeurs de la condition humaine. Nous y voyons la multiplicité des motivations et des modalités d'action. Nous y constatons également que bien des personnages qui n'avaient pas emprunté la même cause initiale eurent par la suite une propension à se rencontrer, et même à se comprendre.
Débarrassées de la gangue idéologique et rédigées en totale indépendance d'esprit, ces Chroniques des années de guerre en Périgord décrivent une situation extrêmement plus complexe que d'aucuns le prétendent encore. Mieux qu'une contribution au " devoir de mémoire ", dévalorisé par des objectifs troubles, elles s'inscrivent dans un véritable " devoir d'histoire ".
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