"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Charleston et San Francisco de l'été 1969 à 1990 . Leo King, dit Toad, Le Crapaud, un rouquin timide et mal dans sa peau, se souvient de l'année de ses 18 ans, des rencontres et des moments qui l'ont marqué à vie (la mort de son frère, retrouvé suicidé dans sa baignoire, son arrestation pour possession de coke, ses deux voisins, des jumeaux beaux comme des dieux, et deux orphelins teigneux qui formeront une bande de 5 inséparables 20 ans durant. Sa mère est une fervente catholique, une admiratrice de J. Joyce, et le proviseur du lycée. Son père y enseigne les sciences. Une ode à l'Amitié qui est aussi le récit du naufrage des existences : une enfance complexée, une adolescence foudroyée, un mariage calamiteux, une traversée périlleuse de l'âge adulte, une vie perchée au-dessus de l'abîme, avec l'amitié pour seul refuge.
Léo King fait partie d'une bonne famille de Charleston. Mère directrice d'école très exigeante, directive et aux opinions bien tranchées qui aime lui donner des instructions, lui demander d'aider des adolescents de son âge orphelins ou voisins mais surtout sans sympathiser et sans être amis avec eux. Des jumeaux orphelins, des jumeaux à la mère alcoolique, de mauvaises fréquentations pour une famille bien blanche croyante et bien pensante de Charleston. C'est raté. Ces ados se lient d'amitié. Léo est lui même en liberté conditionnelle et est suivi par un psychologue après avoir été témoin d'un drame familial.
J'ai retrouvé la plume et la trame des romans de Pat Conroy : une famille atypique touchée par un drame, ici ce sont les mères qui en prennent pour leur grade, les pères s'en sortent à peu près (à peu près car il y a une grande Exception) les amitiés sont belles, les répliques fusent et donnent un sacré rythme dans les dialogues mais elles sont souvent cassantes au sein cette bande d'amis.
Ces amis ont gardé contact et quand l'une de la bande devenue star à Hollywood perd de vue son frère homosexuel à SAn Francisco c'est à cette bande d'amis qu'elle fait appel pour le retrouver
Si j’ai trouvé un regain d’attention de temps en temps durant ma lecture, je n’ai pas pu m’attacher à l’histoire et aux personnages qui étaient chacun dans leur style “TROP”, trop parfaits ou trop révoltés. La deuxième partie du livre est très intense avec de nombreux rebondissements, des suspens, je me suis raccrochée au livre.
Je ne peux pas finir ma chronique sur une note négative. Je crois que j’en attendais trop car c’est un auteur chouchou dont les 3 romans que j’ai lu m’ont bouleversée. Alors oui j’y ai retrouvé son style, sa trame : le drame, tout ce qu’il arrive à transmettre comme émotions, toute l’ambiance qui se dégage des villes dans lesquelles sont les personnages. Je me suis notamment retrouvée à Charleston. L’écriture est puissante et l’histoire très bien menée et captivante. C’est la lecture commune qui m’a permis, à travers les échanges, de relativiser ce que j’avais eu du mal à apprécier pour faire ressortir vraiment ce qui dans ce livre m’a emportée.
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