"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le journal intime de Drita Çomo, Cette lueur qui monte de l'abîme, équivaut, par bien des aspects, au Journal d'Anne Frank. Son atmosphère évoque aussi Le Pavillon des cancéreux d'Alexandre Soljenitsyne. Ces comparaisons ne sont en rien abusives. Atteinte d'un cancer qui la terrassera vers sa vingtième année, Drita Çomo rappelle son existence singulière dans le contexte de la dictature albanaise, sous le régime d'Enver Hoxha. Elle témoigne non seulement des progrès de sa maladie, mais restitue également un climat politique oppressant sur un mode allusif et révélateur. Son père, ancien ministre, est incarcéré et sa mère, Liri Belishova, élevée longtemps au rang d'héroïne nationale, a été reléguée loin de Tirana et destituée des postes qu'elle occupait pour avoir cédé, un jour, au vertige de la libéralisation. Cette lueur qui monte de l'abîme possède la vertu d'un récit qui mêle l'inexorable d'un destin individuel à une histoire implacable et, en l'espèce, persécutrice. Toutefois, pour aussi dramatique qu'ait été sa vie, Drita Çomo ne s'abandonne pas au désespoir: elle décrit sa situation par touches souvent émouvantes et parfois joyeuses, en dépit de la noirceur qui l'environne; son journal, dépourvu d'emphase, n'en acquiert que plus d'authenticité. En se refusant à un lyrisme de l'apitoiement, il devient ainsi un document aussi irréfutable qu'indispensable. Drita Çomo a surmonté ses peurs. Elle nourrit des projets. Elle fait vibrer en nous une corde sensible...
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