"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une toute jeune fille comprend difficilement les derniers mots de sa mère mourante, mais n'ose lui faire répéter. Pourtant voilà Cendrillon liée à cette phrase : «Tant que tu penseras à moi tout le temps, sans jamais m'oublier plus de cinq minutes, je ne mourrai pas tout à fait.» Joël Pommerat part du deuil et de ce malentendu pour éclairer le conte d'une nouvelle lumière.
Sur la trame de Cendrillon, Joël Pommerat tisse sa propre vision de la jeune orpheline, comme il l'avait fait avec Pinocchio ou Le Petit Chaperon Rouge. Il choisit de commencer l'histoire un peu plus haut, au moment où la mère malade adresse à sa fille des paroles presque inaudibles, qu'elle comprend de travers. Cendrillon se persuade alors qu'elle doit constamment penser à sa mère pour la garder vivante. Dans sa nouvelle famille composée d'une belle-mère égocentrique, de deux soeurs teigneuses et d'un père déboussolé, elle renonce à tout plaisir pour ne plus se concentrer que sur la mémoire de sa mère. Mais Cendrillon est une enfant et c'est donc aussi d'avenir qu'il s'agit. Elle trouve des points d'appui pour entrer enfin de plain pied dans le désir et l'existence : une fée déjantée et un prince avec qui elle peut parler de l'absence. Sa mère à lui aussi est morte mais lui aussi préfère se laisser berner depuis dix ans par les mensonges de son père.
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