Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Une poésie qui tout à la fois désire, retient, redoute. Main tendue, certes, mais dans l'incertitude entre saisie, caresse et refus. D'où le trouble dans lequel ces poèmes nous plongent.
Moitié sable moitié sourire.
Si la soif est invoquée, souhaitée, la satiété n'est pas de mise. Le tourment y vaut mieux que l'oubli.
Nulle violence, pourtant, dans les poèmes de Françoise Oriot. Pas de cris. Mais une sourde douleur qui est celle de la terre elle-même. L'eau douce s'en va la terre s'effondre / dans l'eau salée. La blessure est silencieuse.
Dans la deuxième partie du recueil, l'auteur s'attache, en un long poème, à Regarder Eurydice, à faire corps avec elle. Elles avancent, émues, d'un même pas : Et ce dos devant nous... Ce dos, est celui d'Orphée qu'elles suivent dans la remontée des Enfers. Plus elles avancent à la suite de ce dos, plus elles doutent du bien fondé d'un retour à la vie : L'aimes-tu encore l'aimes-tu assez / pour mourir une seconde fois ? / Revivre cet amour ?
Mieux vaut accepter son destin semblent dire à Orphée, d'une même voix, Eurydice et Françoise Oriot...
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