"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«- Hum, dit l'homme au menton rasé, je ne peux pas dire que nous pensions rien de bien fameux d'un homme, ni même d'un jeune garçon, qui tombe par-dessus bord d'un paquebot comme celui-là par le calme plat, et encore moins s'il donne pour excuse qu'il avait le mal de mer. - Excuse ! s'écria Harvey. Croyez-vous que c'est pour plaisanter que je suis tombé par-dessus bord dans votre sale petit bachot ? - À votre place, je n'insulterais pas le bateau qui, la Providence aidant, a été l'instrument de votre salut. En premier lieu, c'est un sacrilège. En second lieu, cela me gêne dans mes sentiments.»
Sur le paquebot qui l'emporte vers l'Europe pour y parfaire son éducation, le jeune américain Harvey Cheyne ne s'est pas fait que des amis. C'est surtout son insolence qui choque les autres passagers et c'est d'ailleurs pour le punir que l'un d'entre eux lui offre un cigare. Malade mais trop fier pour le montrer, l'adolescent se réfugie sur le pont où il est emporté par une vague. Il doit la vie sauve à un pêcheur de morues qui le fait monter sur le We're here, une goélette commandée par Disko Troop, capitaine sévère mais juste et excellent pêcheur. Habitué à donner des ordres et à se faire obéir, Harvey exige qu'on le ramène à New-York et assure que son père, le multimillionnaire Harvey Cheyne, premier du nom, sera prêt à dédommager l'équipage. Mais Disko Troop n'est pas prêt à gâcher une campagne de pêche pour un freluquet qui raconte des sornettes. Il commence par lui balancer son poing dans la figure pour lui remettre les idées en place puis lui propose de travailler à bord pour mériter sa pitance. C'est ainsi que, malgré lui, Harvey devient mousse sur le We're here, sous l'aile bienveillante de Dan, le fils du capitaine, trop heureux d'avoir trouvé un camarade pour partager ses tâches et ses jeux.
Comment transformer un adolescent désoeuvré, prétentieux et capricieux en un jeune homme travailleur, humble et obéissant? En l'embarquant sur un bateau de pêche bien sûr! Là, parmi des hommes fiers et rudes, il va apprendre la vraie vie, les vraies valeurs plus sûrement que dans n'importe quel établissement scolaire, aussi prestigieux soit-il. Le jeune Harvey, choyé à l'excès par sa mère, habitué au luxe et à l'argent facile va être initié à la pêche et à la navigation mais aussi à la camaraderie, à la solidarité, à l'amitié.
Roman d'initiation, Capitaines courageux est aussi un hommage aux pêcheurs qui affrontaient tous les dangers pour gagner de quoi vivre. On y apprend beaucoup sur les techniques de pêche, la navigation et la vie à bord. Aux joies de trouver les bancs les plus poissonneux, succèdent les jours de grand péril quand la mer se déchaîne et les moments où la brume envahit tout et qu'il faut s'occuper pour ne pas sombrer dans l'ennui. Alors les marins chantent des chansons de marins et racontent des histoires de marins. D'abord réticent, Harvey s'intègre très vite -privilège de la jeunesse- à cet équipage hétéroclite dont il se fait une nouvelle famille. A coup de taloches quand il le mérite, il apprend à obéir d'abord, puis à pêcher, ramer, vider et saler le poisson. Il s'initie aux noeuds marins, aux traditions, aux superstitions, aux rivalités entre équipages.
Une histoire sympathique dans la lignée des romans de Jules VERNE et qui a le charme des grands récits d'aventures qu'on peut lire à l'adolescence. Désuet mais attachant.
Un grand merci à Lecteurs.com qui met à disposition des textes à lire en ligne. C'est comme cela que j'ai pu découvrir ce titre sans débourser un centime!
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