Des idées de lecture pour ce début d'année !
Ces deux correspondances s'étendent sur une période de trente-cinq ans, de 1905 à 1940, et se font quasiment suite : la première, celle que Claudel échange avec Élisabeth Sainte-Marie Perrin, commencée en 1905, s'arrête à la mort de celle-ci, en 1926 ; la seconde, avec Audrey Parr, commencée en 1919, s'interrompt, elle aussi, avec la mort de la destinataire, en 1940.
Ici, on voit à quel point c'est le destinataire qui façonne l'épistolier et comment chez le même personnage peuvent se voiler ou scintiller différentes facettes qu'on pourrait penser contradictoires ? Non que l'une soit moins intéressante que l'autre, car elles sont complémentaires. La première révèle un Claudel peu connu, un homme affectueux qui entretient une correspondance d'ordre familial avec une belle-soeur qu'il «aime tendrement», qui l'admire, mais qui l'oblige à respecter une certaine atmosphère, celle d'une famille bourgeoise et surtout chrétienne. En revanche, les lettres à Audrey Parr, à la «fée» Margotine, nous présentent un Claudel jubilant et parfois déchaîné qui prend la plume pour exécuter un véritable feu d'artifice épistolaire où tous les genres et tous les tons sont mêlés : comme si tous deux, Paul et Margotine, avaient découvert le secret de se retrouver au royaume de l'art et de la fantaisie.
Deux Claudel, donc, dans ces deux correspondances. - Deux Claudel ? Il y en a mille, et l'on n'est pas prêt encore de cerner le phénomène !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."