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Bugis Street

Couverture du livre « Bugis Street » de Alain Soldeville aux éditions Andre Frere
Résumé:

Le photographe Alain Soldeville réalise ses premières images en 1980, en documentant une rue de Singapour, la « Bugis Street » située dans un quartier de vieilles maisons chinoises de l'époque coloniale qui est fréquentée par les transsexuelles asiatiques. «Dans la journée, c'est une rue... Voir plus

Le photographe Alain Soldeville réalise ses premières images en 1980, en documentant une rue de Singapour, la « Bugis Street » située dans un quartier de vieilles maisons chinoises de l'époque coloniale qui est fréquentée par les transsexuelles asiatiques. «Dans la journée, c'est une rue commerçante emplie d'échoppes en tous genres. Lorsque le crépuscule approche, la physionomie du quartier change du tout au tout. Les boutiquiers sortent des tables et la rue se transforme en vaste restaurant en plein air. Dans l'heure qui suit, d'étranges créatures androgynes arrivent en taxi, en petits groupes ou individuellement.
Vêtues de robes sexy moulantes ou de pantalons satinés, maquillées comme des divas, portant des chaussures à talons hauts, elles prennent possession de leur territoire. La rue semble leur appartenir, elles circulent parmi les tables, font de l'oeil aux hommes seuls qui les invitent à s'asseoir.» Singapour a été le premier pays en Asie à autoriser en 1971, les opérations de changement de sexe. Les transsexuelles ayant la possibilité de voyager librement avec un passeport indiquant leur nouvelle identité. Dans les années soixante-dix, une tradition était instaurée : en fin de soirée, les marins saouls grimpaient sur le toit d'un café de la Bugis Street et faisaient des strip-teases devant les spectateurs excités. Tout cela ne plaisait guère à la police et ces effusions ont été interdites. Dans les années 90, les autorités désireuses de donner une image plus lisse de la capitale et attirer un tourisme familial, ont fermé la rue.
À l'époque, Alain Soldeville travaillait avec des films Ektachrome, qui aujourd'hui nous offrent cette couleur légèrement surannée, couleur que l'on ne peut retrouver en numérique et donne ainsi une tonalité particulière à ce travail de mémoire.

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