Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Ce texte revient sur la proximité voilée de deux oeuvres et la longue amitié de leurs auteurs, Constantin Brancusi et Marcel Duchamp. Pour en tirer l'épreuve, il regroupe deux écrits quasi autonomes, que le lecteur pourra disposer en vis-à-vis ou superposer dans l'ordre qu'il choisira. L'un s'appuie sur une chronologie précise de la forme des Colonnes sans fin de Constantin Brancusi et l'autre est une tentative de redéfinition des inframinces, à l'appui des références nombreuses que Marcel Duchamp fit aux mathématiciens et aux physiciens. Ce texte est un essai, parce qu'il s'agit d'une mise en condition de la répétition à l'épreuve de l'expérience, convaincu de l'impossible épuisement du sujet, dont « le dessein, comme l'écrivait Valéry, est de préciser quelques idées », un essai dont on espère toujours quelques transformations. Ce texte est aussi un traité parce que son ambition est bien d'exposer ces extensions de la répétition de manière didactique et systématique, autant que faire se peut, sans compromission pour la précision, mais toujours conscient des renversements possibles du genre vers le facétieux, et disposé à renouer avec l'expression littéraire à la lisière du scientifique et de l'artistique de nos traités anciens de géométrie ou d'« Underweysung der messung » (« manière de mesurer »).
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