"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur de Stupeur et tremblements et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l'a conduite la carrière d'un père diplomate.
Au coeur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d'un accomplissement inaccessible, qui explique autant l'histoire des peuples que celle des individus.
Les figures du père, d'une nourrice japonaise, d'une soeur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l'humour noir et la provocation.
Enfance et adolescence de l'auteure. Son père travaillant dans les ambassades, elle a multiplié les lieux de vie : Japon, Chine, Bangladesh, New-York... Chaque fois, elle les a quittés avec déchirement, ses séparant de ses gouvernantes ou de ses amies avec beaucoup de tristesse. Mais chaque fois aussi, elle y a vécu la faim. D'abord faim de nourritures, puis d'eau, d'alcool, de vie et de nourritures intellectuelles, au point d'avaler le dictionnaire par exemple. Elle était avide de tout, faisant ainsi l'admiration de ses parents, avant de traverser une période d'anorexie à l'adolescence. Puis elle a trouvé une raison de vivre que nous lui connaissons aujourd'hui : écrire. Beaucoup d'humour. Se lit facilement même si le vocabulaire est loin d'être primaire.
Une lecture à éviter le soir venu (sous peine de fringale nocturne), mieux vaut l'après-midi, à l'heure du thé, confortablement installé et bien pourvu en friandises diverses. Oui, c'est plus raisonnable ainsi. Si l'on peut dire, car raisonnable, la petite Amélie ne l'est pas du tout. Mais quel sens de la formule, quelle mémoire / imagination pour nous parler de la faim sous toutes ses formes ! Cela se déguste, se savoure, l'eau à la bouche.
Vous reprendrez bien un petit Speculoos ?
Enfance et adolescence de l'auteure. Son père travaillant dans les ambassades, elle a multiplié les lieux de vie : Japon, Chine, Bangladesh, New-York... Chaque fois, elle les a quittés avec déchirement, ses séparant de ses gouvernantes ou de ses amies avec beaucoup de tristesse. Mais chaque fois aussi, elle y a vécu la faim. D'abord faim de nourritures, puis d'eau, d'alcool, de vie et de nourritures intellectuelles, au point d'avaler le dictionnaire par exemple. Elle était avide de tout, faisant ainsi l'admiration de ses parents, avant de traverser une période d'anorexie à l'adolescence. Puis elle a trouvé une raison de vivre que nous lui connaissons aujourd'hui : écrire. Beaucoup d'humour. Se lit facilement même si le vocabulaire est loin d'être primaire.
Avant même d’ouvrir le livre, asseyez-vous confortablement, prenez le plaid de mamie et faites-vous servir un verre de Massif d’Uchaux, 2016, dont la robe rouge intense vous laissera un goût fruité et épicé en bouche (bouteille offerte par Colruyt). Une mise en bouche indispensable en réponse à un besoin d’amour insurmontable, insatiable que l’autrice va vous insuffler tout au long de votre lecture.
Comme une quête de sens, une recherche d’un bout de soi qui aurait été éparpillé à travers le monde, Amélie NOTHOMB m’a embarquée au cœur de l’exploration de la sensation de vide angoissante. J’ai été invitée à partager, sur le banc des lecteurs silencieux, le parcours non sans peine, du rite de passage de l’enfance à l’âge adulte. Je ressens comme une sensation de verre à moitié plein. C’est drôle à écrire que de se sentir pleine et vide à la fois. Ce qui m’étonne le plus est cette délicate distance avec laquelle elle a ce don de rendre chaque évènement banal, comme s’il avait été conçu pour être vécu de cette façon-là et, à ce moment précis.
Autant de flash-backs que de verres de vin contenu dans 75cl. Amertume, cruauté, déchirement, amour et haine s’enchaînent sans monter trop vite à la tête, pour permettre au lecteur d’apprécier chaque page et chaque goutte. Je ne peux m’empêcher de me questionner sur cette image de la femme mise sur un pied d’estale, aussi haute et belle que les gratte-ciels de New-York. Pourquoi et comment se souvenir de moments aussi précis ?
J’ai littéralement vécu la faim à la deux cent trente-huitième page. Une boule au ventre angoissante, rapide, et douloureuse. Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Bousculée par mes souvenirs et retraçant en parallèle ces étapes de ma vie…
“Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours crevé de faim. (…). Par faim, j’entends le manque effroyable de l’être entier, ce vide tenaillant, cette aspiration tant à l’utopique plénitude qu’à la simple réalité : là où il n’y a rien, j’implore qu’il y ait quelque-chose ».
Plus que jamais, j’ai ressenti l’envie de prendre l’air par cette fin inattendue.
Je recommande ce livre pour celles et ceux qui apprécient le vin rouge épicé et les livres enivrants et simples.
Ce que j’ai apprécié :
Ne pas tout comprendre
La facilité de la lecture si bien que j’ai cru qu’il n’y avait qu’une seule et unique phrase tout du long
Le sentiment de malaise inattendu
Ce que j’ai moins apprécié :
Certains détails manquants à certains passages du récit
J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce livre dans tout le premier tiers, parce que l'auteure reprend ses souvenirs d'enfance au Japon puis en Chine sujets déjà abordés des Stupeurs et tremblements et dans Métaphysique des tubes.
La faim dont il est question dans le titre du livre est plutôt survolée et revient dans le roman par petits rappels mais sans réelle profondeur comme si ce thème revenait à esprit de l'auteure par hasard.
Les 2 derniers tiers sont plus intéressants puisque l'on découvre la vie de la jeune Amélie à New York, au Bangladesh et pour finir son retour en Belgique.
Mais je n'ai pas vraiment été passionnée par ce titre.
J'ai pris du retard, Dame Amélie, pardonnez-moi...
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