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"Bianco Italia" est le catalogue de la nouvelle exposition que la galerie Tornabuoni Art consacre aux avant-gardes italiennes qui ont exploré la création d'oeuvres monochromes blanches. L'exposition réunit environ quarante oeuvres d'artistes qui ont expérimenté la pureté de cette « non-couleur » à la fin des années 1950, et représente une véritable archive collective. L'itinéraire présente des oeuvres de Vincenzo Agnetti, Alberto Biasi, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Enrico Castellani, Dadamaino, Lucio Fontana, Piero Manzoni, Salvatore Scarpitta, Turi Simeti, Nanda Vigo et d'autres interprètes du blanc italien.
Cet ouvrage de Forma Edizioni dévoile l'ensemble des oeuvres présentées à l'exposition organisée par Tornabuoni Art, en plus d'un certain nombre d'images inédites des artistes au travail. Un essai critique par Dominique Stella, commissaire de l'exposition et directrice de publication de l'ouvrage, introduit une section composée de biographies et d'images des oeuvres de chacun des artistes représentés dans cette exposition.
"[...] La ligne blanche, qui semble marquer le passage vers la seconde moitié du vingtième siècle, a introduit une vibration créatrice et annoncé des transformations socio-politiques et artistiques. Elle était en elle-même le symbole d'un questionnement universel. Une génération était née, qui était capable d'affronter la réalité, et qui a inventé un art si puissant qu'il a ajouté une nouvelle dimension à la création - qui, dans ces années d'après-guerre, aspirait à une rénovation artistique et spirituelle, engagée dans une tentative de redéfinir la modernité. Dans les mots de Manzoni, une "nouvelle conception artistique", un esprit de résistance était opposé au matérialisme triomphant de la société de consommation émergente. Il semblait que l'idéalisme européen visait à contre-balancer le cynisme d'artistes tels que Warhol ; cela répondait au mouvement Pop américain avec une attitude "Zen" que la couleur blanche incarnait spectaculairement bien."
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