L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Un petit d'homme qui cache la force d'une tempête, un vandale haut comme trois pommes, un véritable comédien, un Alexandre le Petit prêt à conquérir le monde, un dormeur à l'oreille bien trop sensible, un tyran capricieux : voici, en quelques traits, le portrait-robot de celui qui a déboulé dans la vie du narrateur et de sa compagne. Un être épuisant, qui aspire toute énergie, qui vient à bout de toute l'électronique. Mais son fils surtout, qu'il aime, mi-fasciné mi-déboussolé, dont il ne peut se passer. Sa drogue à lui, son enfant, qu'il croque dans ses faits et gestes à travers un témoignage dont la tendresse est le maître mot. Si « Bébé flingueur » rend compte des aléas des jours passés au contact d'un enfant pas si naïf que ça, il fait, en creux, la description d'un père qui ne semble plus respirer qu'à travers son fils, qui développe un sentiment filial aussi puissant que pudique. Derrière la truculence des situations et l'autodérision savoureuse de ce texte, au détour d'une anecdote dans laquelle brille le caractère trempé de son enfant, se dévoile un père qui apprend la patience et le dévouement, qui fait taire ses humeurs, totalement accro à sa progéniture, terriblement fier d'elle.
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