Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
On rencontre l'histoire comme on sort de l'enfance, et ce que l'on en emporte ne peut en restaurer l'illusoire immédiateté, sauf à la refaire et à imaginer qu' on aurait pu en préserver la " villa qui dort sous nos paupières ".
Derrière la vitre ou à bonne distance des villes, on peut jouir en apparence et paradoxalement de l'éloignement et de la proximité. se dire qu'il " faut ouvrir pour entendre la ville ", mais qu'après tout les palmiers ne sont pas loin, tout juste à une heure de voiture, " comme à quelques syllabes ". minces avantages de la périphérie ; consolation offerte au centre dont l'histoire tend en permanence à nous priver.
Du coup, le regard peut s'abandonner à la lumière jouant dans les tuiles et le béton, à l'ocre d'une impasse ou à la promesse d'un jour jaune. mais cette possibilité de divertimento ne prend sa mesure que de ce qu'elle repousse, ou de ce qu'elle laisse un temps s'égarer, par jeu ou par souci de ne pas porter à l'absolu ce qui précisément en marque l'absence. cette alternance nécessaire, à l'image de la respiration, offre au poème une chance de ne pas s'épuiser dans quelque suffisance qui le priverait de la légèreté sans laquelle il n'y a pas de réelle gravité.
J. -p. c.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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