Avant et pendant

• Date de parution : 11/03/2005
• Editeur : Phebus
• EAN : 9782752900630
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 303
• Collection : D'AUJOURD'HUI ETRANGER
• Genre : Littérature étrangère
• Thème : Littérature Russe
• Prix littéraire(s) : (-)

Un écrivain atteint de graves troubles de la mémoire est recueilli dans une clinique pour gâteux quise trouve avoir été, dans les glorieuses années 20, un centre d'études créé par le pouvoir soviétique afin de « développer le génie humain ». L'un des pensionnaires de l'endroit, rescapé de cette... Voir plus

Un écrivain atteint de graves troubles de la mémoire est recueilli dans une clinique pour gâteux quise trouve avoir été, dans les glorieuses années 20, un centre d'études créé par le pouvoir soviétique afin de « développer le génie humain ». L'un des pensionnaires de l'endroit, rescapé de cette haute époque, lui explique et nous explique que la célèbre révolution d'Octobre, loin
d'être l'oeuvre de trublions barbichus ou moustachus d'obédience marxiste, serait le fruit des amours d'une dame d'antan : rien de moins que Germaine de Staël, artificiellement mainte nue en vie jusqu'à nos jours, engrossée sur le tard par un prince géorgien, et mère illégitime d'un gamin promis au plus bel avenir Joseph, fils de Staël, autrement dit Joseph Staline Historien de formation en délicatesse avec feu Leonid, fils légitime de Joseph, Vladimir Charov (né
à Moscou en 1952) a attendu les années 90 pour publier les quelques romans qu'il avait composés dans la clandestinité. Considéré aujourd'hui comme l'un des maîtres du nouveau roman russe (Les Répétitions, Actes Sud, 1998), comparé par la critique au génial André Biély (l'auteur de Pétersbourg), il s'est vu aussi reprocher par certains ses excès d'impertinence mais l'impertinence peut-elle jamais être excessive oe
Que l'histoire des hommes soit une histoire de fous, nous le pressentions déjà. Que le drôle de roman intitulé Avant et Pendant (1995), malgré son étourdissante érudition, repose sur un échafaudage de haute fantaisie, c'est probable. Pourtant l'on ne peut s'empêcher en cours de lecture d'y trouver une logique un peu inquiétante. Et si Nietzsche, après tout, avait raison... Et si
l'Histoire, au bout du compte, était une affaire trop sérieuse pour être laissée aux mains des historiens... alors qu'elle trouve si bien sa vérité dès qu'on en confie le soin aux romanciers et autres tisseurs de songes...