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Il y eut l'époque de Man Tine, des enfants, comme José Hassam, le héros de La Rue Case-Nègres, roman de Joseph Zobel, précurseur de la Créolité, qui, grâce à la ténacité et au courage sans faille de parents ou de grands-parents, ont pu « apprendre à l'école », comme on disait, et sortir de la misère noire de l'Habitation.
Ces enfants, dont la littérature de nos pays n'a jamais vraiment suivi la trace, ont grandi, sont devenus pour beaucoup des fonctionnaires de la classe moyenne. Mais sans conscience d'être les victimes d'un détournement de mémoire et d'histoire. Ils n'ont pas lu les pages des rescapés de l'Autre monde qui, lettre après lettre, de Césaire à Confiant en passant par Schwarz-Bart, se sont évertués à raconter leur Histoire. Ces enfants-là n'ont jamais dit au revoir à Man Tine.
En douze nouvelles comme autant de madeleines, Merine Céco revient avec un sens aigu de l'observation sur la Martinique de son enfance, composant une mosaïque, cohérente et saisissante, dans le sillage des textes d'une Créolité en devenir.
Une quête à rebours de l'amnésie, un parcours nostalgique à la recherche de fantômes trop vite oubliés.
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