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François Mouren-Provensal pose au fil de ses photos et de ses textes la beauté du monde, la couleur des lumières, comme un acte de révolte, une affirmation d'espoir. En ces temps d'incertitudes, de pessimisme, de nostalgie du passé, l'image est son expression, sa voix. Au contrechamp de ses photos, il compose de courts textes poétiques. Une volonté de déclencher le rêve, de caresser l'espérance, de cultiver la générosité, de donner : à voir, entendre, lire et penser...
Les Voyages d'Images de François Mouren-Provensal sont une contemplation simples. Au Rebord du Monde : consacré à la mer, il est le premier recueil d'un triptyque. Un second volume sera dédié aux espaces collinaires de la Méditerranée. Enfin un troisième album consacrera la montagne : les Alpes en Provence. Ces trois ouvrages, en équilibre entre mots et images, sont dédiés aux rivages, aux flots, aux reliefs et aux nuages, à ces rêveries que les paysages insufflent, les temps d'été passés.
« Au rebord du Monde » Entrelacs et plénitude, sérénité, diapason. L’horizon pour soi, un seul instant être le roi du monde. Ne pas craindre la majesté des mots, mer magnanime, salvatrice. L’échappée, battements d’ailes des goëlands, tel Jonathan Livingston. La musique, reflet, l’étendue ultime et apprenante. S’accrocher aux beautés soudaines. Le mot est gloire, don, humilité. François Mouren Provensal est ici. Sur les rives filigranes et mystiques. Rassembler l’épars, le changeant, ce qui tremble dans les replis des oublis. Ecrire la splendeur du monde, la fragilité des mats égarés. Etreindre la septième vague, la vie en porte-voix, le bleu voûte lactée ; l’océan port et les rêves étoiles. Ricochets, solitudes perpétuelles. « L’espoir s’écrit en jaune. Pour tendre vers l’été et convier le soleil. Du jaune pour rire aux éclats. » Ombres passagères. Miracles gorgés de sel. La mer foudroie les écorchures célestes. « La lumière ne vaut que par l’ombre qu’elle emporte. » Patience, dit-il, l’homme visionnaire, attentif au passage de l’éclat en front de mer. Le bleu pavlovien, ballet marin, l’image noyée dans le cœur de François Mouren Provensal. « La place de mon cœur, à l’angle de mes rêves. » L’infini, crépuscule régénérant, les rappels cordes à nœuds, larmes des marins. « Les souvenirs sont les soupirs de l’abandon. » Etreindre ce beau livre, l’échappée des mages. « Au temps des départs, nous appareillons à la lumière. » Jeter l’ancre, attendre l’accomplissement, l’apothéose des textes regain. Il sait l’heure grave de l’évanescence. Transmettre son livre de vie, les cinq éléments. Ce qui palpite encore, oisillon des mers au creux de ses mains. Le lecteur sait combien ce livre est majesté, fluide et grâce. Lumières étrennes, les mots sablier. « Il faut parfois rester seul au monde, assis au rebord de la nuit pour savourer le murmure des siècles. Les dualités souveraines, falaises Babel, les alphabets d’honneur entre le jour et la nuit, clair-obscur. Il est là, immobile, le poète du monde, le veilleur des lumières. Ce livre est un cadeau inestimable. La preuve du Tout. L’alliance des couleurs, fiançailles marines. En interlude, marée basse, chuchotements, la préface de Abd Al Malik pour vous. « Ce lointain qu’on appréhende est un décor ineffable. » Magistral. Publié par les majeures Éditions La Trace.
Magnifique : La beauté comme acte de révolte !
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