"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Divisé en huit parties, Après les cendres peut se lire comme une chronique de deuil, tenue quatre années durant. L'auteur y interroge la disparition de la figure du père. « Écrire, c'est avoir la mort au bout de la langue. » Emprunté à Michel Schneider, cet exergue donne le la aux brefs chapitres d'un récit autobiographique fragmenté. Regard ironique et humour noir y font souvent pièce à la douleur commune : ils éclairent, subvertissent la part sombre des événements.
Par fidélité à une mémoire ancienne, certains lieux se détachent de l'épaisseur du temps ; ils bornent un territoire personnel et dessinent une géographie intime. Une filiation se dessine alors - mais en creux. Une transmission opère - mais par défaut. Une reconnaissance apparaît - mais grevée par le remord.
Une fratrie s'y esquisse - mais trouée par la dispersion. Bref, l'ordre naturel des choses suit son petit bonhomme de chemin. Et Benoît Damon arpente, avec une légèreté d'observateur attentif aux moindres faits, le plus grand cimetière de la ville jusqu'à découvrir ce qu'il ignorait y chercher. Entretemps, deux baudruches tombées du ciel, chacune porteuse d'un message espérant une réponse, sembleront lui avoir été expressément adressées par-delà une frontière invisible. Mais laquelle au juste ? Peut-être bien celle qui relie, plus qu'elle ne sépare ou divise, les morts des vivants ; et les hommes des enfants qu'ils furent hier, jusqu'à ceux d'aujourd'hui.
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