Vous reprendrez bien un peu de conseils de lecture ?
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Vous reprendrez bien un peu de conseils de lecture ?
Quelque part dans la jungle en Amérique du Sud, peut-être en Amazonie, un père emmène son fils pêcher. C’est encore un garçonnet, qui a tout à apprendre des dangers du grand fleuve et des gestes ancestraux de leur tribu pour profiter malgré tout de ses largesses. Mais, au beau milieu de la partie de pêche, survient le drame : l’enfant qui s’avançait dans les eaux avec son père est soudain emporté, happé par une bête rapidement entrevue dans le courant.
Pas de nom, de date, ni de lieu précis : juste un garçon et son père, dans un milieu naturel, qui, s’il pourvoit à leur subsistance à condition qu'ils sachent s’y prendre, n’en demeure pas moins rude et inquiétant, entre prédateurs, tribus ennemies et esprits menaçants. Nous voici comme ramenés à l’origine du monde, face à nos peurs primitives, seuls et fragiles dans un univers aussi mirifique qu’effrayant tant il recèle de dangers et de mystères. Et si l’on a vite fait d’y passer de vie à trépas, la frontière du monde réel avec l’irrationnel et l’au-delà s’y avère elle aussi incertaine, en tout cas aisément franchissable par l’entremise des chamans et des sorcières.
Alors commence pour le père, éploré et dévoré de culpabilité, un combat contre l’inexorable, un terrible voyage au bout de lui-même et de la magie noire, dans l’espoir insensé de retrouver ce qui lui a été arraché. Son odyssée dantesque prend des résonances mythologiques, alors que, pêle-mêle, viennent à l’esprit le folklore macabre de l’Amérique latine, mais aussi de multiples références allant du Léviathan à Pinocchio en passant par Jonas, ou même Orphée. Dès lors, ce conte prend une véritable dimension universelle, celle de la tragédie de l’homme refusant la mort de ceux qu’il aime.
Le talent de conteur de Jeremy Robert Johnson nous jette d’emblée dans une évocation des plus vivides, dont on ressortira hanté. Les ruptures de rythme s’enchaînent pour nous faire basculer dans une horreur brutale exprimée avec une singulière délicatesse, puis pour nous maintenir en apnée dans un tourbillon hallucinatoire, où de l’épreuve la plus noire surgira finalement une sorte de lumière : celle de l’amour et de la rédemption, par-delà la mort. Un livre court et intense, aux mille subtilités, aussi sombre et terrible que poétique et magnifique, à l’image de la vie-même.
Je ne sais pas si je peux parler de coup de coeur mais Apprendre à se noyer m'a incontestablement secouée. C'est certainement la chose la plus importante, la capacité qu'a un roman à vous procurer des émotions. À vous couper le souffle. Pendant toute ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser que pour écrire un tel roman, il fallait avoir ressenti un jour cette douleur absolue qui hante chacune des pages… et qu'il fallait avoir cherché, par le biais de l'écriture, un moyen de l'expulser avant qu'elle ne finisse par vous étouffer complètement. Je me trompe peut-être. Quoi qu'il en soit, ce texte est pour moi une métaphore de la douleur, on est dans une atmosphère de conte, avec ses fantaisies et ses imprécisions et le message est, au fond, universel. Un homme perd son fils, dans des conditions atroces, mais ces conditions ne sont que le reflet de sa propre douleur et de son propre déchirement, elles sont le point de départ d'une quête paternelle et d'une réflexion sur la perte. Je ne sais pas si j'ai tout compris à cette histoire, mais j'ai été séduite par la simplicité, la beauté et la fragilité d'un texte que j'ai lu avec une réelle émotion.
Premier roman de Jeremy Robert Johnson.
Et bien c'est une réussite !
Un père qui emmène son fils pécher ; "le garçon" va être happé par, pense t-on, un énorme poisson.
Ce livre nous narre alors la quête du père, "l'homme" pour retrouver son fils.
Conte initiatique, mêlant magie noire , beauté des paysages d'un pays de l'Amérique du Sud et la poésie des sentiments.
Les personnages n'ont pas d'identité propre, ce pourrait être vous ou moi. Ce qui compte c'est la complexité des émotions. Comment faire face à la perte d'un être cher; comment l'admettre ? et que faire ensuite...?
Ce roman se lit d'une traite. Et j'ai hâte de voir ce que cet auteur nous réservera par la suite !
Bonne lecture à tous.
Un texte initiatique, onirique et poétique. Un roman surprenant, très original qui étonnamment m'a plu. En général, j'ai du mal à adhérer au monde imaginaire et irréel. Mais pour cette lecture, cela a bien fonctionné et j'ai passé un bon moment en compagnie de cet ouvrage.
Dans ce livre, le sujet m'intéresse vivement puisqu'il est question de la perte d'un enfant, c'est pourquoi j'ai souhaité le lire.
C'est une histoire captivante ; Un fils disparait sous les yeux de son père. Un monstre a emporté son enfant, il devient fou…
Fou de chagrin, de honte et de désespoir.
Il y a un passage très fort au cours du récit apportant de l'intensité et de la puissance au texte et l'histoire prend véritablement tout son sens ! C'est vraiment judicieux et bouleversant à la fois. Mais chut !
C'est une expérience littéraire que je ne regrette pas d'avoir lu. Je ne peux que vous conseiller de plonger à votre tour dans cet étrange roman. Je suis sortie de ma zone de confort avec plaisir en découvrant cette nouveauté de la rentrée littéraire.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2021/10/apprendre-se-noyer.html
La couverture est belle, irisée telle un fleuve gorgé de soleil. Le titre est interrogateur, songeur, et ce qui se cache dans les pages de ce roman s’associe à une sorte de conte baigné de légendes.
Le lieu n’est pas vraiment défini, ni l’époque. Les personnages ne sont pas nommés. C’est une histoire universelle, celle d’un père dont le fils meurt.
Le roman est court, il se lit très vite, d’abord avec compassion, presque avec poésie, puis au fil des pages, une folie s’immisce entre les lignes, parfois brutale, souvent spirituelle. La mort flotte dans une atmosphère fébrile, noire comme la magie, irréelle comme un choc émotionnel.
Les personnes terre-à-terre auront peut-être un peu de mal à se plonger dans ce récit qui demande à s’ouvrir, à voir au-delà des faits concrets. En revanche, s’il on sait s’abandonner, on peut apprécier le déploiement de la force de l’homme en pleine sidération suite à la disparition de son enfant. Il subsiste même une saveur chamanique une fois le livre refermé.
C’est un roman dramatiquement imprégné d’amour qui libère les sentiments liés au deuil. Avec une touche d’exotisme et un sens spirituel fort, il ne laisse pas indifférent. À découvrir !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2021/10/12/lecture-apprendre-a-se-noyer-de-jeremy-robert-johnson/
Une atmosphère de conte fantastique intemporel dans un lieu indéfini, sauf par sa dangereuse nature sauvage. L’homme initie le garçon à la pêche dans le fleuve en même temps qu’aux dangers que cela comporte. Le rapport homme garçon s’établit de façon frontale avec un grande puissance évocatrice qui rend rapidement le lecteur captif de cette narration rapide, prenante et qui n’offre pas la possibilité de reprendre son souffle. L’apprentissage tourne court, au désespoir de l’homme qui n’aura de cesse de retrouver le garçon au cours d’une quête rédemptrice quasi mythologique convoquant la magie noire de la Cuja qui lui montrera le chemin !
Résumé :
Quelque part dans la jungle somptueuse et inquiétante d'un pays d'Amérique du Sud, un père emmène son fils pêcher, l'autorisant pour la première fois à s'aventurer au milieu d'un fleuve dont les eaux se révèlent aussi dangereuses que généreuses. Ce rite d'initiation va bientôt tourner au cauchemar lorsque le jeune garçon disparaît subitement. À la recherche de son enfant, l'homme débarque sur un rivage hostile, peuplé de tribus, de chamans et de sorcières.
Ce livre est un roman très court, à peine 150 pages et pourtant je n'ai pas pu le lire en une fois. C'est le genre de livre qui requiert de prendre des pauses entre certains passages qui sont difficiles. Au début du roman, on passe une chouette journée père/fils au fleuve jusqu'à ce que survienne le drame. Première pause. Ensuite on sombre dans la folie d'un père ivre de douleur, incapable de faire face aux conséquences et qui part, blessé, affaibli et pris de délire à la recherche de son fils. Deuxième pause. Puis le roman bascule vers un côté fantastique, occulte où l'on se demande ce qui va ressortir de cette rencontre avec Cuja, la sorcière. Troisième et dernière pause avant la fin.
La perte d'un enfant est toujours un sujet extrêmement dur, le vivre du point de vue du père ici, l'est d'autant plus que ce dernier se sent coupable. Comment affronter une telle tragédie? Comment être capable de l'annoncer à la mère du petit? Ce sont ces questions qui vont pousser l'homme dans sa folle recherche. L'auteur se focalise sur cette perte et sur le père, en ne donnant aucun repère temporel (l'action peut se dérouler aujourd'hui comme il y a cinquante ans), ni précision géographique hormis la forêt et le fleuve, il met de côté tout ce qui pourrait détourner le lecteur de son sujet, le tout avec une écriture poétique qui met en avant les émotions.
C'est un roman dense, extrêmement poignant et difficile, où la mort ombre chaque page, où la folie dévore l'esprit.
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