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Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara a suivi les cours de l'Ecole des Beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel à l'âge de 16 ans en 1878. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou-Fézensac et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie pour l'élever au rang de peintre mondain, ce que l'histoire retiendra.
Couvert d'honneurs, l'artiste connaît la gloire de son vivant. Il est alors un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il peut également pénétrer dans l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les « étoiles ».
Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du xix e siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé.
La fréquentation des salons mondains, l'Opéra et ses premières, étaient au nombre de ses obligations, mais ses moments de détente et de loisir se trouvaient dans la fréquentation des jardins, notamment le parc de Versailles. Il aimait en peindre les statues et les allées. Il se reposait ainsi des séances de poses avec ses capricieux modèles.
Avec plus de 110 oeuvres et une centaine d'objets et documents, l'ouvrage présente toute la richesse du parcours et les différentes facettes du talent de La Gandara, qui reste aujourd'hui un formidable témoin de la Belle Epoque et du monde disparu de « La Recherche du temps perdu ».
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