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Le roman de Nikolaï Leskov À couteaux tirés, jusqu'ici inédit en français, était une lacune importante des classiques russes dans notre langue. Ce roman occupe une place à part non seulement dans l'oeuvre de Nikolaï Leskov, mais d'une manière plus générale dans la littérature russe de son époque. Mais s'il mérite notre intérêt par ses qualités littéraires intrinsèques autant que par l'éclairage qu'il apporte sur la « Russie souterraine », celle qui annonce et prépare les révolutions du siècle suivant, À couteaux tirés nous concerne surtout par sa foudroyante actualité. C'est sans doute à cause de cette étonnante force d'anticipation qu'il a été si violemment incompris en son temps.
Autant les personnages que l'intrigue policière semblent sortis des chroniques de la criminalité ordi- naire de la Russie d'aujourd'hui. Mais à la différence de tant de récits à sensation inspirés par des faits divers, le roman de Leskov subjugue par la puissance de l'évocation et par la magie de l'écriture. Dès sa parution dans Le Messager russe de Katkov (1870-1871), le nouveau roman antinihiliste de Leskov connut un grand succès auprès des lecteurs, mais fut conspué par la presse « démocratique » qui faisait alors la loi dans les milieux littéraires. Il faudra attendre sa réédition en 1994 pour que ce texte soit enfin reconnu à sa juste valeur.
Le roman de Leskov est à mettre au côté des Démons de Dostoïevski, car ce sont les deux grands romans antinihilistes qui ont dressé le bilan des terribles années 1860, années au cours desquelles, après l'échec des réformes, la Russie a basculé dans le chaos. Comme l'écrivait Tkatchev dans la revue Dielo :
« Au fond, Les Démons et À couteaux tirés ne sont qu'une seule et même oeuvre, bien qu'écrite par des auteurs différents. » Dans un registre plus contrasté que celui de Dostoïevski, Leskov décrit l'atmos- phère d'une société déboussolée qui est « à couteaux tirés ».
Rarement l'implosion d'une société au bord de la catastrophe n'a été montrée avec autant de profon- deur et d'acuité. Comme Dostoïevski, mais d'une manière beaucoup plus indirecte et métaphorique, Leskov s'inspire de l'affaire Netchaev, ce révolutionnaire qui avait anticipé la terreur bolchevique en assurant son emprise sur son groupe par le meurtre délibéré de l'un de ses membres, entraînant ainsi un sentiment de culpabilité collective.
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