Redonner crédit et dynamisme à une institution dérisoire, elle-même située dans un pays qui, marqué par la guerre, n'a pu accorder au livre la place qu'il mérite : telle est la mission que s'est imposée R. Bayélé-Goma au moment où, début 2005, il prit la direction de la Bibliothèque nationale du Congo. Un mandat et, corrélativement, une action sur lesquels il revient dans ce témoignage relatant la mise à flots de l'un des biens culturels des plus précieux pour tout un pays. Plus qu'un bilan de trois ans de travail, ces "1035 jours de marche." forment une oeuvre-plaidoyer pour l'institution d'une vraie politique du livre dans un Congo qui voit ses auteurs se tourner vers l'étranger pour l'édition de leurs textes. Restructurer, réinscrire la bibliothèque dans un réseau mondial d'échanges, accueillir des manifestations culturelles et scientifiques, participer à l'avènement des oeuvres ont ainsi été quelques-unes des voies ouvertes par R. Bayélé-Goma lors de son mandat, qu'il défend et illustre à travers des pages qui, loin de clamer le travail achevé, insiste avec sagesse sur le fait que ces réalisations ne sont que des relais vers d'autres.
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