"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La grande force de ce livre ? Son style vraiment pas banal. Sa faiblesse ? Une histoire qui aurait mérité d'être un peu plus approfondie.
Je suis un peu resté sur ma faim. J'ai adoré ce style d'écriture qui sort complètement de l'ordinaire. C'est assez subjectif, tout le monde ne va pas accrocher c'est certain, mais ça a bien fonctionné avec moi, c'est original, bien écrit, parfaitement maîtrisé. Mais le style prend trop le pas sur l'histoire. Il y en a bien une (deux même) mais c'est peut être un peu trop direct pour moi.
En réalité, l'auteur installe vraiment une ambiance, et c'est très réussi sur ce point, mais il prend du coup moins le temps de détailler son histoire, cela donne donc l'impression d'une progression par à-coup et souvent brutalement, on passe d'un long moment d'introspection du personnage principal (personnage que dont j'ai trouvé la psychologie vraiment intéressante ceci dit en passant) qui nous immerge complètement et d'un coup deux trois éléments sont jetés au lecteur pour que cela avance.
Un peu dommage donc mais pour autant ce style original m'a convaincu. Un bilan plutôt mitigé pour moi mais une lecture que je ne jette pas aux oubliettes et je reviendrai sûrement lire un autre ouvrage de cet auteur.
Ma note : 3,5/5
Émile Blanchard était lieutenant de police au Quai des Orfèvres. Mais ça c’était avant… Aujourd’hui et depuis trois ans, il traverse la route chaque jour en espérant être tué par un automobiliste. Comment en est-il arrivé à un tel degré de désespoir et à l’accepter de façon aussi désabusée ?
Retour quelques années en arrière. Alors qu’il enquête sur une affaire, trois meurtres violents quasi identiques en quelques jours, Blanchard s’interroge sur sa vie. L’enquête est sombre et l’entraine dans une sordide affaire de trafic d’organes et de corruption en laboratoire de recherche, mais aussi d’amour et de violence faite aux femmes. La résolution sera relativement aisée, le coupable évident.
L’enquête, le fil rouge qui rythme ce roman noir. S’il fait bien son métier, Blanchard est aussi en pleine introspection. Ses interrogations sur la vie, la fin de vie, sa relation avec mère dont la santé décline dangereusement, font que tout se bouscule dans sa tête. Jusqu’au moment où il atteint le point de non-retour. Se pose alors la question de savoir jusqu’où est-on capable d’aller par amour et comment s’exprime cet amour. Des questions essentielles auxquelles l’auteur nous confronte.
En vérité est un court roman qui dit l’essentiel en peu de mots...
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/03/en-verite-yves-gaudin/
Émile Blanchard, ancien policier a pris l’habitude depuis trois ans de traverser la route nationale. Chaque jour il recommence. En espérant quoi ? Et qu’est-ce qui l’a conduit à cette extrémité ?
Pour comprendre, il faut remonter à quelques années en arrière alors qu’Emile Blanchard est en pleine enquête sur un triple homicide. Trois hommes ont été empoisonnés et ont eu la langue arrachée. Aucun indice et pas une trace pour aider les enquêteurs dans leurs investigations.
Cette enquête et des difficultés dans sa vie privée vont conduire Émile au bord du gouffre. Au point d’y plonger ?
Voilà un roman noir, très noir. Ce roman singulier est une sorte d’hybride entre polar, roman social, étude de mœurs. En 170 pages, Yves Gaudin livre un condensé d’humanité dans ce qu’elle peut avoir de plus sombre et mêle corruption, trafic d’organes et recherches biologiques à la limite de la légalité à une réflexion sur la vieillesse et la fin de vie.
Un roman que j’ai lu d’une traite comme happée par le rythme soutenu que l’auteur donne au récit. Les chapitres courts alternent, entre enquête sur les meurtres et vie personnelle d’Emile Blanchard. Le tout est écrit dans un style ciselé et précis, délivrant au fur et à mesure la petite musique de cet auteur atypique.
A découvrir pour sortir des sentiers battus et plonger dans un univers singulier.
Un livre original, aux allures de polar, sans pour autant en respecter les codes.
L’intrigue policière, assez simple, n’est en fait qu’un prétexte pour en apprendre un peu plus sur notre héros. Car la véritable histoire de ce livre ne repose pas sur l’enquête, non, la véritable histoire c’est celle d’Emile Blanchard, un ancien policier qui veut en finir avec la vie. Pourquoi ? C’est ce qu’on apprend au fil de la lecture.
A l’image de son personnage, le style d’écriture est direct, parfois cru, souvent noir. Et c’est ce qui fait la force de ce roman, qui surprend par son atmosphère pesante, son rythme saccadé : chaque mot semble choisi, pour qu’on ressente la moiteur et la tension d’Emile. Finalement, ce policier, un peu perdu, stressé, qui oublie de prendre soin de lui, c’est aussi un être humain, comme nous.
En résumé, un roman que j’ai trouvé bien écrit, qui bouscule et tient en haleine.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !