Ce livre est un très bel objet : couverture recouverte de tissu, des pages d’un très beau papier, des photos où prédomine la couleur bleue et dont le grain est particulier. On pourrait penser qu’elles ont été prises il y a très longtemps (elles m’ont fait penser à celles que je regardais enfant chez ma grand-mère) alors que non. Il s’agit de la volonté de l’auteure de les faire ressortir comme des souvenirs.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici. Shiraz Bazin-Moussi, franco-tunisienne, a passé tous les étés de son enfance sur les Iles Kervennah. C’est une anecdote qui va la ramener vers cet archipel : Google avait omis, il y a quelques années, de « mapper » ces îles, les faisant ainsi disparaître de la cartographie tunisienne.
Naît alors le projet de retourner sur les lieux, de confronter ses souvenirs de petite fille à son regard d’adulte.
Il y a une certaine nostalgie qui transparaît de ces très belles photos. Une nostalgie qui peut gagner le lecteur et l’inviter à se pencher lui aussi sur ses souvenirs en liens avec des lieux de son enfance. En tout cas, c’est ce que j’ai ressenti en refermant le livre.
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