Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Londres 2017.
Un roman graphique qui s'ouvre sur une coupure de presse relatant la découverte d'un cadavre féminin non identifié au fond d'un bois ainsi que celle d'un pistolet et de gants dans une panière à linge.
Cassandra Darke est une vieille femme acariâtre, aigrie, solitaire et misanthrope.
Alors qu'elle dirige la galerie d'art de son défunt mari, la vente de copies non autorisées est révélée. Une escroquerie qui lui vaut des travaux d'intérêts généraux, l'exclue à jamais de son environnement professionnel et l'isole encore davantage.
Dans le même temps, elle recueille Nicky - sa jeune nièce - en conflit avec sa mère.
Nicky occupe un petit appartement au sous-sol de la vaste maison de Cassandra.
Fortuitement, Nicky rencontre un jeune homme dont elle tombe amoureuse.
Un jeune homme qui cache de lourds et dangereux secrets qui auront des conséquences sur Nicky et Cassandra.
Un polar qui nous fait sillonner les différents quartiers de Londres. Oxford Street, Chelsea, ....
La très grande force de ce roman graphique est la qualité des dessins et l'empathie de l'auteur envers son "héroïne".
Cassandra est une anti-héro, image inversée des femmes sensuelles parcourant régulièrement les BD.
C'est une femme libre qui cache de profondes blessures.
Un très bon moment de lecture illustrée.
Cassandra Darke est une vieille femme (pour ne pas dire vieille peau) aigrie égoïste. Elle vit dans le confort d'une maison bien trop grande pour elle avec son chien. Alors qu'elle est accusée d'avoir arnaqué des collectionneurs dans la galerie dont elle a pris les rênes quand son ex mari est tombé malade, elle héberge presque contre son gré sa nièce elle aussi prise dans une histoire dont elles vont payé toute les 2 les conséquences.
J'aime bien ce personnage de Cassandra Darke, pour son horrible caractère, son "inamabilité", elle me fait penser à "Tatie Danièle" pour ceux qui auraient vu le film. Son visage rond et renfrogné tout au long de la BD ne donne pas envie de s'y frotter. Nicky et les autres personnages sont plus classiques et dans l'air du temps .
Mélangeant roman et illustration assez sombre, l'histoire est un peu plus dense que dans les BD classiques. C'est une histoire qui pourrait être portée à l'écran.
Un album de Posy Simmonds ne se refuse pas ! Celle qui a obtenu le Grand Prix de la Ville d'Angoulême se verra consacrer une exposition au prochain Festival et je suis impatient de la voir ! Les éditions Denoël graphic ont eu la bonne idée de sortir avant les fêtes un recueil de ses premiers contes pour enfants. Publiés initialement entre 1987 et 2004, ils sont re-traduits voire même inédits en France.
"Cinq contes pour enfants mais assez bons pour que les adultes les lisent."
Fred ou l'histoire d'un chat décédé dont les jeunes propriétaires découvrent la vie nocturne cachée de star du rock....
Lulu et les bébés volants ou quand une petite fille plonge dans les tableaux d'un musée lors d'une visite qu'elle ne voulait pas faire...
Matilda, sombre histoire d'une jeune fille qui adorait raconter d'horribles mensonges...
Lavande, l'histoire d'un lapin qui rencontre les renards des villes et ceux des champs
Le chat boulanger, histoire d'entraide entre des souris et un chat esclave d'une couple de boulangers...
Cinq histoires pour admirer le trait de Posy Simmonds, la qualité des décors, et surtout son regard, mi-amusé, mi-moqueur qu'elle sait si bien distiller.
Un bonheur pour tous les âges !
50 ans de carrière, une exposition au Centre Pompidou du 22 novembre au 1er avril 2024... Un événement et une auteure, Posy Simmonds, que Denoël fête dignement avec cet album qui offre un menu en 3 étapes: livret de l'expo, histoires inédites dont "True love" et un long entretien.
La première partie nous offre les plus belles pièces de l'exposition, tout droit sorties des cartons de l'artiste. qui balaient plus de 50 années: des dessins de jeunesse, des illustrations de presse, des extraits de ses contes pour enfants puis de ses romans graphiques, mais aussi quelques photos accompagnées de textes de Paul Gravett, commissaire de l'exposition.
Viennent ensuite quatre histoires inédites, savoureuses et malicieuses, dont la très réussie True love qui démontre que dès 1981, Posy Simmonds posait un regard acéré sur les relations homme-femme, sur le patriarcat et le machisme... dans un style qui annonce bien les romans graphiques à venir : Gemma Bovery en 1999, Tamara Drew en 2007 et Cassandra Darke en 2018.
La dernière partie est donc un entretien sous forme d'autoportrait qui s'avère passionnant, et qui, à l'image de l'auteure, porte un regard amusé, distancié, sur son parcours, son oeuvre, ses influences....
Le tout donne un beau livre hommage que j'ai trouvé particulièrement réussi. J'aimais déjà beaucoup l'univers de l'anglaise et son humour très british et ce recueil n'a fait que renforcer ce sentiment. Vive Posy !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"